mercredi 30 décembre 2009

Le petit livre des rois de France...


Voilà une petite curiosité qui fait une excellente idée cadeau, en ces temps ou le consumérisme effréné a pris la délicieuse apparence d'un charmant vieux barbu à traîneau. De plus, c'est un petit livre grâce auquel on apprend en plus une petite partie de l'histoire de France. « Le petit livre des rois de France » vaut plus qu'il n'en à l'air...

Cet ouvrage est un vrai trésor à lui tout seul. A la fin du dix-neuvième siècle, des images surprises étaient glissées dans des produits tels que les plaquettes de chocolat, les boîtes de café, etc... Ces cartes réclames, qui formaient des collections complètes, étaient censé fidéliser le consommateur sur toute une gamme de produits en visant évidemment le public des enfants. Déjà à l'époque, les industriels avaient compris que pour attaquer le porte monnaie des parents, il fallait s'en prendre à leur progéniture. Et les rois de France, qui illustrent le livre, sont la collection complète en chromatographie d'une de ces collections.

Publié en format dit « à l'italienne », « Le petit livre des rois de France » n'est pas plus grand qu'une carte postale. La couverture, épaisse et matelassée, est on ne peut plus agréable au toucher. Le verni sélectif est du plus bel effet, sans compter que la tranche est entièrement doré. Le livre en lui même est un objet magnifique qui devrait susciter l'intérêt de nombre d'amateurs de beaux livres.

L'intérieur est on ne peut plus simple : Chaque page est consacré à un roi, décrivant brièvement sa vie et les événements marquants de son règne, avec en vis-à-vis l'image correspondante, le tout classé chronologiquement. Pour toute personne qui cherche à se rappeler qui était qui, sans trop se prendre la tête sur un bouquin plus pointu, ou simplement lorsque l'on veut montrer aux enfants qui étaient les rois qui ont fait la France sans en faire un exercice rébarbatif, « Le petit livre des rois de France » est LE livre à leur offrir.

En tout cas, je me le suis offert, et je ne le regrette pas ! 

Note : 4/5
Prix : 14,90
ISBN : 9782812 30110
Editeur : Chêne

Ecriture : mémoires d'un métier... à tisser des trames !


Incroyable : Stephen King n'a pas écrit que des romans ! Et ce livre, pourtant à des années lumières de ce que le maître de la terreur a l'habitude d'écrire, reste un petit chef-d'œuvre tant par son contenu que par le plaisir que l'on retire de cette lecture. Mesdames et messieurs, « Ecriture : mémoires d'un métier » va être disséqué sous vos yeux avides de sensations fortes. Attention les frissons...

« Ecriture : ... » est un livre étrange. Normal me direz-vous, quand on connaît la propension de l'auteur à faire des récits aussi sombres que torturés. Le pire, c'est que le contexte dans lequel il l'a écrit a fait de Stephen King un personnage à la merci d'une volonté supérieure : un terrible accident de la route qui a failli le tuer au début des années deux mille au moment où il rédigeait son manuscrit. Entre réflexion sur l'écriture, remise en question sur ses futures capacités à créer et écrire à nouveau, et anecdotes biographiques, « Ecriture : ... » reste composé à la manière d'un roman, rendant la lecture agréable, fluide et donnant un fort ressenti au lecteur quand aux idées que son auteur souhaite faire passer.

De la vie de l'auteur, vous saurez tout, ou presque. Stephen King parle sans complaisance de ses débuts difficile, de l'extraordinaire acharnement dont il a fait preuve avant d'obtenir ses premières publications, ses problèmes de couple, son addiction à l'alcool, et d'autres substances bien pires... Vous suivrez pas à pas ses succès, ses échecs, ses remises en questions, le tout parsemés de nombreux conseils on ne peut plus incontournable quand à l'art et la manière d'écrire un roman, créer un univers, développer la psychologie d'un personnage, mettre en branle des situations, bref : toutes les ficelles du étier de romancier.

« Ecriture : mémoire d'un métier » est un livre à mettre entre toutes les mains, même pour ceux qui ne lisent que des romans : vous serez surpris de voir l'incroyable vie de Stephen King, dont on ne sait plus au final si il est auteur ou simple personnage du roman de sa vie... 

Note : 4,5 / 5
Prix : 6,50
ISBN : 9782253 151456
Editeur : Le livre de poche

mercredi 23 décembre 2009

Storytelling, la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits.


Derrière ce titre peu amène et abscons se cache un ouvrage d'un intérêt certain pour qui cherche à décrypter une des grande mode de ces dix dernières années et qui, du monde de l'entreprise a envahis petit à petit le monde de la politique et des médias : le « Storytelling », l'art de raconter des histoires.

Car à l'heure où le monde vit par l'hypermédiatisation, le storytelling s'est imposé par son style simple, accrocheur, générateur d'empathie et surtout, une méthode presque moralisatrice de manipuler tout un chacun, sans qu'aucun d'entre nous n'y échappe. Tout commence par un postulat de départ simple : raconter, au travers d'une personne que vous et moi pourrions connaître, une tranche de sa vie que l'on va mettre en exergue pour appuyer un propos que l'on veut fort afin de faire passer par des émotions et des mots simples des idée relativement complexes.

Mais voilà, l'art du Storytelling maîtrisé peut faire une victoire et défaire une renommée. Et le champions en la catégorie sont les Bush, les Obama, et plus près de chez nous... les Sarkozy...
Tout au long de cet ouvrage, Christian Salomon ( Ecrivain et chercheur au CNRS sur les arts et le langage, auteur du « Tombeau de la fiction », « Devenir minoritaire », « Verbicide », ...) montre l'irrésistible ascension de cette méthode, d'abord dans les cabinets de management américain, puis son arrivée en Europe, et son influence de plus en plus insidieuse dans les médias pour finalement devenir la religion de communication à la mode des hommes politiques. Mais le côté obscur du storytelling est de rabaisser la communication et l'échange des idées à son expression la plus basique, évitant surtout toute conception un peu complexe et diabolisant tout ce qui peut permettre à votre cerveau de fonctionner au dépend de vos émotions...

Effrayant, intriguant, révélateur des dysfonctionnement de notre société quand à sa capacité à diffuser et faire comprendre au plus grand nombre des messages ou concepts abstraits, « Storytelling, ... » est un livre à mettre entre les mains de tous ceux qui refusent la manipulation et cherchent à s'affranchir des gourous de la communication et leur obsession de contrôler notre manière de penser et nos émotions. 

Note : 4,5 / 5
Prix : 9 €
ISBN : 9782707 156518
Editeur : La Découverte

Avant la case... le déluge ?


Avant la BD, il y a une histoire. Avant les planches, il y a un scénario, qui donne naissance à toute une histoire, tout un univers, une pléthore de personnages aussi divers que variés. « Avant la case », c'est l'histoire de la bande dessinée du vingtième siècle, raconté par ceux qui travaillent en amont : les scénaristes.

Car quand on parle bande dessinée, le premier métier qui vient à l'esprit est celui de dessinateur. Puis vient celui d'éditeur, et quand on creuse un peu, le métier de celui qui l'a écrit, encore faut-il que le titre ait eu un succès permettant au grand public de s'apercevoir qu'à l'origine de son livre favori se trouve le travail acharné d'un schizophrène de l'écriture : le scénariste.

Gilles Ratier, ( Rédacteur dans de nombreuses revues spécialisées en bande dessinées, conseiller artistique pour le festival d'Angoulême, conférencier sur le neuvième art, journaliste, ...) auteur du livre, nous donne dans cette nouvelle édition revue et augmentée une impressionnante quantité de données historiques et anecdotiques sur les manières de travailler, les relations tels qu'elles étaient à l'époque entre les auteurs et les éditeurs, les rencontres, les engueulades, bref... que des informations qui intéresseront autant l'amateur que le spécialiste.

Présenté par période temporelles, agrémentées d'interviews des scénaristes ayant vécus à la période en question et de scripts ou storyboards, « Avant la case » est une véritable bijou de précision qui ne manquera pas d'attirer le lecteur qui souhaite s'intéresser un peu plus à son média favori et sa manière de fonctionner. 

Note : 3,5 / 5
Prix : 33
ISBN : 9782952 429306
Editeur : Sangam

mardi 22 décembre 2009

Inhibition, symptôme et angoisse... Bbrrrrr...


Alors que mes plongées successives dans les ouvrages de Freud à la découverte de notre inconscient et des cicatrices névrotiques qui le compose m'ont fait croire avoir eu un aperçu exhaustif de son exercice démonstratif et satisfait mon appétit curieux, je tombe sur un petit livre rouge, qui n'a rien à voir avec le recueil de Mao, mais qui semble à mon sens un des plus important de sa bibliographie. Son nom : « Inhibition, symptôme et angoisse ». Bien sûr, avec un titre aussi rébarbatif, il ne faut pas s'attendre à une lecture festive. Cependant, la profondeur et l'intérêt de l'ouvrage en fait, à mon sens, LE livre à posséder sur le créateur de la psychanalyse.

Abordant la définition et la manifestation des symptômes amenant à une angoisse, ou provoquant une inhibition pouvant déboucher sur une phobie ou une hystérie, Freud nous présente sous un jour incroyablement clair les mécanismes qui provoquent chez nous toutes sortes de peurs, nous donnant ainsi le moyen de mieux les comprendre pour les combattre afin de mieux vivre au quotidien.

Contrairement à « Introduction à la psychanalyse », ou « Psychopathologie de la vie quotidienne », clairement écris pour s'adresser au plus grand nombre afin de faire connaître ses idées et vue novatrices, le style de Freud dans ce livre est beaucoup mois abordable, et il faut vraiment s'accrocher pour comprendre où il veut en venir, car la cible première semble plus être les étudiants en médecine ou les médecins cherchant à comprendre les bases de l'angoisse et ce qui la compose.

Même si l'ouvrage est de haute volée pour le béotien, il est à conseiller pour tous ceux qui ont déjà lu les titres sus-cités, afin d'obtenir les clefs de compréhension définitive de notre psyché, faisant de ce petit livre d'à peine cent pages un incontournable du genre. 

Note : 4,5 / 5
Prix : 9
ISBN : 9782130 549802
Editeur : PUF

mercredi 16 décembre 2009

Le journal du Diable... Hautain !


Tremblez, pauvres mortels, car la fin est proche ! 2012 approche à grand pas, les prédicateurs envahissent les rues, et les oiseaux de mauvaises augures emplissent le ciel vague après vague. Et c'est au milieu de ce marasme général, en pleine crise boursière, qu'un certain professeur M.J. Weeks a fait la découverte du millénaire : le journal du Diable, en personne !

Car oui, Satan est un petit sentimental qui aime bien tenir son petit journal intime. Et c'est au travers des cent soixante pages à la tranche dorées qui composent ce charmant petit codex noir que vous en apprendrez un peu plus sur les motivations, les rêves et les espoirs déçus du maître des Enfers. Recueil de pensées en tout genre, allant de ses réflexions sur la Cène, les tentatives d'infiltration de ses sbires dans les plus hautes strates de l'Église, ses sauteries géantes à Babylone avec force reproductions de pass V.I.P., Satan se lâche avec un talent d'écrivain que nous ne lui connaissions pas. Muse de Paganini et de Stephen King, Satan nous montre sa petite famille de mortels tombés sous ses charmes contractuels et ses travaux en cours.

Comme à son habitude, le Prince des Ténèbres sait en mettre plein la vue. L'objet est superbe, de petite dimension, et d'une excellente finition qui ravira les collectionneurs d'ouvrages de qualités attisant l'envie et la convoitise de tous ceux qui n'auront pas succombé à la curiosité de l'acheter en temps et en heure. Et en plus d'être beau, ce livre est très amusant à lire.

Quand à ceux qui sont encore réticents, sachez qu'un exemplaire de contrat de cession d'âme est fournit en début de livre. L'argument devrait finir de convaincre les pires grenouilles de bénitier refusant de croire en l'existence du Diable et de sa toute puissance.

Comme je dis toujours : « Mieux vaut être une vraie croyante qu'une fausse sceptique ».

A bon entendeur... Achetez ! 

Note : 3,5 / 5
Prix : 14
ISBN : 9782849 330975
Editeur : Contre-dires

mardi 15 décembre 2009

Sur le rêve...

Encore un des ouvrages fondateurs de Freud, me direz-vous. Oui mais voilà, quand on cherche à comprendre ce qui anime notre esprit, et surtout à quel point l'inconscient et le refoulement joue sur la personnalité d'un individu, on s'attaque aux ouvrages de références, et « Sur le rêve », malgré son aspect peu volumineux et un brin chétif, est un concentré d'informations très utile, même au non initié.

Si le rêve a, de tout temps, été enveloppé d'un voile mystique, prophétique, surréaliste et indécryptable sauf pour les gourous patentés, Freud nous apprend ici à y voir plus qu'un agencement d'images et de sensations désordonnées, et que dans cet incohérent chaos fantasmagorique se trouvent des informations incroyablement importante sur nous-même, ce que nous sommes, voulons, et souhaitons vraiment.

Abordant la choses de manière très didactique et sérieuse, comme à son habitude, Freud nous apprend ici que les symboles et les transformations du rêve peuvent, par le bais d'une analyse qui donnera plus tard naissance à la méthode psychanalytique standard, être décodés facilement tant que le patient est ouvert et honnête avec lui-même, voir permettre au lecteur curieux d'appliquer à soi les méthodes expliquées. Les résultats sont surprenants, et au travers d'une certaine universalité des codes et des réactions humaines, permettre à tout un chacun de régler certains problèmes pour peu que l'on écoute ses rêves et que l'on accepte de les livrer à une analyse consciencieuse et sans barrière.

Un ouvrage clair et concis que je recommande chaudement à tous les curieux de leur être profond. 

Note : 3,5 / 5
Prix : 5,50 €
ISBN : 9782070 325542
Editeur : Folio

Vinland Saga... Norvegia... ambiance de la glaaaace...


Cette année sera l'année des vikings ou ne sera pas. En tout cas, c'est l'impression que j'en ai, avec tous les titres qui fleurissent sur le sujet en ce moment, on croirait un nouvel effet de mode. Sortez vos barbes, vos haches et vos drakkars bande de moules, il est temps pour les hommes du nord d'envahir le monde à nouveaux... en commençant par les librairies... 

L’histoire :

Animé par un sentiment de vengeance sans égal, Thorfinn a rejoint une bande de pillards vikings dans le seul but de tuer leur dirigeant, Askeladd, le meurtrier de son père. Mais Askeladd est bien plus fort que le jeune homme, et chaque défi de ce dernier se termine par un échec cuisant. Ruminant dans son coin, amer et solitaire, Thorfinn s'est pourtant juré de trancher un jour la tête de ce chef rusé et sans scrupules. Askelad, qui a rejoint les troupes du roi Sven pour envahir l'Angleterre, se trouve mêlé à un étrange complot visant à tuer le prince Knut, héritier jugé faiblard et sans volonté par ses pairs. Assigné à sa garde, Thorfinn va alors commencer à voir les choses d'un autre oeil... 

En Gros : 

Une de mes série favorite en ce moment. Peut-être est-ce le thème, rarement abordé, et l'intérêt historique que revêt pour moi cette période, représentant la dernière grande vague d'expansion vikings sur le monde, avant un déclin certain, ou bien la psychologie des personnages, bien campés et renouvelant un genre bardé de clichés, je ne saurais dire. « Vinland Saga » séduit pour toutes ces choses à la fois. Très bien documenté et servi par un dessin à mi-chemin entre un « Berserk » et un « Fullmetal Alchemist », « Vinland Saga » est vivant, intéressant, très bien rythmé, et un régal pour les amateurs du genre. Un titre prometteur qui deviendra au fil du temps un grand classique ! 

Note : 4 / 5
Editeur : Kurokawa
ISBN : 9782351 423592
Prix : 7,50 €

Dragon Quest... quand le rpg devient manga.

Amateurs d'aventures trépidantes et sans relâche, Daï est revenu rien que pour vous dans cette toute nouvelle édition voulue par les éditions « Tonkam ». Mais est-ce que cela vaut le coup de réinvestir dans cette série sous prétexte d'une nouvelle traduction lorsque l'on possède déjà celle éditée six ans auparavant par « J'ai Lu » ? C'est ce que nous allons voir... 

L’histoire :

Dermline est la dernière île sur laquelle les anciens monstres du Roi du mal vivent encore, mais ces derniers ont perdus leur instinct démoniaque le jour où un grand héros est venu à bout du Roi maléfique, libérant de son emprise ténébreuse les créatures qui étaient sous ses ordres. Daï, un jeune orphelin, a été retrouvé il y a quelques années sur les berges de l’île suite au naufrage d’un navire et Brass, un vieux monstre sage maîtrisant la magie, s’est occupé de veiller sur lui et de lui donner un minimum d’éducation. 

Mais tout bascule le jour où un groupe de faux héros décide de faire main basse sur l’île, cherchant à massacrer tous ses occupants désormais pacifiques dans le seul but de ramener la golden métal slime, créature d’une rareté extraordinaire aux pouvoirs divins. Mais Daï, qui lui rêve de devenir un jour un vrai héros, va combattre ces ersatz de justiciers au péril de sa vie. Dès lors, tout va s’enchaîner très rapidement : la princesse Léona, du royaume de Papnica, va faire appel aux services du jeune homme pour l’aider à passer un rituel et Avan de Genual, le très célèbre précepteur de héros, va prendre Daï sous son aile. C’est alors qu’apparaît sur l’île le terrifiant Hadlar, le roi du mal, bien décidé à se venger d’Avan…

Dix huit volumes et nombre d'aventures plus tard, Hadlar, transformé en chimère, revient plus fort que jamais. Ayant renoncée à sa fierté et son essence démoniaque afin de vaincre une fois pour toute Daï, l'ex roi du mal envoi sa toute nouvelle garde d'élite au combat. Et celle-ci risque de faire basculer le combat en faveur de Vearn, le dieu du mal, car les soldat sont en orichalque, un métal indestructible... 

En Gros : 

Tiré d'un jeu vidéo, l'univers de Dragon Quest est mythique pour tous les japonais et les fans de RPG. Si le manga possède une histoire propre, qui n'a rien à voir avec celle des jeux vidéos, on sent bien l'inspiration principale, tant graphique que narrative. Le trait de Koji Inada est clair, efficace, un peu rond, et clairement inspiré de Toriyama dans ses grandes heures ( Il faut dire que le maître est le chara designer de la série... ). L'histoire quand à elle, est on ne peut plus classique et dépeins une quête initiatique assez inspiré de Dragon Ball. Bref, les fans du guerrier de l'espace se retrouveront totalement dans cette série pourtant clairement marquée par un univers médiéval fantaisiste et basé sur l'action. Peut être un peu trop même, car les combats et les entraînements ont la part belle sur le développement des personnages dont la psychologie, relativement simpliste, n'évolue que peu tout au long des trente sept volumes que compte la série.

Les possesseurs de l'ancienne édition de chez "J'ai Lu" peuvent très bien garder leur collection, car les différences de traduction sont minimes, et font plus dans la tétrapiloctomie que dans le fondamental. Seules la qualité du papier et des couvertures jouent en faveur de "Tonkam", dont chaque volume coûte au final plus cher.


Au final, une série accrochante, divertissante, pour ceux qui aiment les combat, l'humour, la magie, et la nostalgie des années 90. 

Note : 3 / 5
Editeur : Tonkam
ISBN : 9782845 808508
Prix : 6,25 €

jeudi 10 décembre 2009

Doubt... Fire ?


Ki-oon, un de mes éditeurs favoris, trouve toujours de bons titres à publier en France. Et encore une fois, c'est une excellente surprise qu'il nous a réservé en sortant « Doubt », un manga au titre déroutant et à la couverture inquiétante. Étrangement, ça colle parfaitement à l'ambiance... 

L’histoire :

Un petit jeu sur portable fait fureur au Japon : le « Rabbit Doubt », un jeu ou tout le monde incarne un lapin, mais parmi l'un d'eux se cache un loup qui, chaque nuit, tue l'un de ses congénères. Et pour le démasquer, les autres participants n'ont d'autres choix que de choisir un lapin au hasard et de l'exécuter après chaque meurtre, en espérant tomber ainsi sur le loup et faire ainsi cesser les assassinats. Évidement, le lapin qui joue le loup doit chercher tous les subterfuges possibles pour éviter d'être démasquer et continuer sa macabre besogne.

C'est alors que cinq fans du jeux décident de se retrouver pour faire connaissance dans la vraie vie, et passer le cap de la barrière de l'écran. Mais au bout de quelques heures, les retrouvailles, plutôt joyeuses, se transforment en cauchemar. Ayant tous perdus connaissance dans des circonstances encore floues, ils se retrouvent prisonnier d'un immeuble fermé aux portes fonctionnant uniquement avec un code barre qu'ils ont de tatoué sur une partie de leurs corps, et l'un d'entre eux a été assassiné. Par le biais du portable de la victime, ils reçoivent un SMS qui les informe de ce qui est en train de se passer : la partie de « Rabbit Doubt » grandeur nature vient de débuter... 

En Gros : 

C'est une grosse claque que ce manga. Si l'histoire est clairement inspiré d'un jeu connu chez nous sous le nom de « Loup-garous de Thiercelieux », l'intrigue est ficelée comme un « Huit femmes », l'un des personnage est le tueur et ses camarades doivent l'arrêter avant de tous y passer. L'auteur réussit intelligemment à prendre le lecteur à partie, l'impliquant dans la résolution des crimes, ponctuant les cases d'indices et de contre-indices pour permettre d'identifier le loup dans la bergerie. Et chaque révélation sur les personnages et leur relation dans le jeu à l'époque où ils se connaissaient virtuellement nous rendent assez parano pour nous accrocher à une histoire palpitante.

Graphiquement, le titre se tient. Quelques erreurs anatomiques et raccourcis foireux sont rapidement rattrapés par une ambiance malsaine et des personnages caractérisés et attachants. Le rythme est bon, évitant de faire sombrer l'intrigue dans l'action gratuite ou le blabla à rallonge. A n'en pas douter, « Doubt » est un titre qui fera grand bruit ! 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Ki-oon
ISBN : 9782355 920851
Prix : 7,50 €

Yakuza girl... bastons & petites culottes !


Dans le genre titre accrocheur, « Yakuza girl » se pose là. Il n'avaient plus qu'à rajouter « sexy » et ils cumulaient tous les clichés. En même temps, vu le genre, ils ne sont pas à quelques clichés de pus près. Et comme d'habitude, les titres alléchants et les clichés ne sont pas synonymes de bonnes histoires.. 

L’histoire :

Ayant fait à sa grand-mère, sur son lit de mort, la promesse d'épouser une jeune fille digne de lui, Sengû s'est lancé à corps perdu dans les études afin de rejoindre les meilleures écoles, pour trouver la femelle qui sera la plus à même de recevoir son matériel génétique. Il parvient à intégrer le très prisé lycée impérial de Hiroshima, et commence sa quête dès son arrivée. Très rapidement, Sengû va remarquer que de nombreux élèves portent des tatouages, ce qui le surprend au plus haut point, car il ne pensais pas que des voyous avaient a capacité d'intégrer ce genre d'école. C'est alors qu'à sa grande surprise, leur professeur principale leur annonce le lancement de l'examort de fin de trimestre, un examen qui commence immédiatement et dont le but est... de tuer les camarades de classe qui ne font pas partie de votre clan !

Sengû apprend alors qu'il a été recruté pour faire partie du clan « d'Extermination des Sots », et qu'il doit combattre le clan rival, le « Clan des gourmets ». mais une jeune fille, nommée Araki, est envoyée pour le protéger. Sengû tombe alors immédiatement amoureux d'elle.. 

En Gros : 

Une grosse daube de plus dans l'univers trop foisonnant des mangas. Il faut croire que les éditeurs ne sont pas capable de faire le tri entre les titres sympa des sous merde sans aucun avenir, et « Yakuza girl » en fait malheureusement partie. Baston, gros nichons et petites culottes sont certes attrayants, surtout quand les filles finissent la plupart du temps sans leurs vêtements, et je préfère me taper un bon vieil « Enfer et Paradis » à ce pauvre manga sans aucun intérêt. Action à répétition sans accroches, univers et personnages aussi creux que la cervelle de Carla Bruni, ce titre n'a d'autres attraits que le dessin, certes « impressionnant », mais à des années lumière d'un Ogure Ito dont il prétend s'inspirer. 

En bref, un caca éditorial trop onéreux pour un achat impulsif. 

Note : 2 / 5
Editeur : Soleil
ISBN : 9782302 007710
Prix : 7,95 €

mercredi 9 décembre 2009

Dr. Slump... Génie au grand coeur !


Aralé est enfin de retour, et attention, elle est en forme ! Elle fêtera ses trente ans l'année prochaine, et pour cela, quoi de mieux que de lui offrir une nouvelle édition, une « Ultimate Edition », avec pages en couleurs et tout et tout ? Plongez-vous une nouvelle fois dans l'univers délirant de Toriyama, pour le meilleur et pour le rire... 

L’histoire :

Senbeï Norimaki est un professeur tout ce qu'il y a de plus normal dans le village Pingouin. Célibataire, génie de la robotique, il va chercher à combler son ennui et sa solitude en créant Aralé, une petite fille robot au caractère impossible. En effet, a peine celle-ci a t-elle pris vie qu'elle lui pose des questions aussi improbables sur l'utilité de son existence que sur les motivations du professeur à son encontre.

Afin de lui faire profiter d'une vie normale de petite fille, et ainsi tester son génie en cachant les origines robotiques d'Aralé, Senbeï va continuer à faire diverses expériences avec elle et de nouvelles invention impliquant le plus souvent divers habitants du village, contre leur gré. Mais que ne ferait-il pas pour les beaux yeux de la charmante professeur Yamabuki, qui s'occupe de la classe d'Aralé... 

En Gros : 

Enfin une édition qui rend hommage au travail de Toriyama ! Les planches, plus grandes, et les scans, plus nets, subliment le trait du maître et permettent au lecteur amateur de beaux dessins de se régaler en admirant le mouvement et la vie qui grouille dans chaque case . La qualité du papier, la pureté des noirs jouent avec les contraste des blancs, enfin propres, pour donner à « Dr. Slump » l'édition qu'il méritait enfin. Il faut dire que le titre bénéfice d'une nouvelle traduction et d'une meilleure adaptation, plus proche et plus fidèle à l'œuvre originale, ce qui ne fait qu'ajouter à la plus value de ce manga.

L'humour, très basique et toujours très « pipi-caca », fonctionne comme aux premiers jours et les aventures d'Aralé se relisent inlassablement, surtout avec une édition aussi confortable que celle-ci. Les possesseurs de l'ancienne édition, vraiment moisie, ne devraient pas hésiter une seconde à la jeter et investir dans celle-là. En tout cas, j'ai franchis le pas, et je ne le regrette pas.

Bref, ce titre devrait faire partie de la liste de noël des amateurs du genre, et Aralé égaiera votre noël au pied du sapin ! 

Note : 4 / 5
Editeur : Glénat
ISBN : 9782723 472272
Prix : 10,55 €

Black Butler... Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir...


Après avoir fait un carton au pays du soleil levant, « Black Butler » débarque en France. Certains diront « Il était temps ! », d'autres diront « Tout ça pour ça ? ». Et comme je ne suis qu'un gros râleur jamais content, je fais évidemment partie de cette deuxième catégorie de lecteurs. Voyons pourquoi... 

L’histoire :

Ciel Phantomhive est l'héritier d'une très grande famille anglaise, une noble particulièrement célèbre pour sa passion des jeux vidéos. Mais Ciel a quelque chose de plus, quelque chose qui fait toute la différence en cas de pépins : Sebastian, un majordome hors du commun, qui est extraordinairement compétent et ce, quelque soit le domaine, y compris lorsqu'il s'agit de protection rapprochée. D'ailleurs, ne vous amusez pas à menacer de quelque manière que ce soit Ciel, vous sentiriez vous abattre sur vous ce qui s'approcherait d'une sorte de colère divine..

Et justement, Ciel et Sebastian semblent avoir un lien étrange, mystique, qui fait rayonner l'étrange majordome d'une aura mystérieuse et parfois démoniaque. 

En Gros : 

« Cette confiture de bons sentiments me rend malade », disait le Dragon noir à Shiryu, dans Saint Seiya. Je dirais la même chose au sujet de ce manga. Si le secret de Sebastian, dont une partie du voile est levé à la fin du premier volume, est le fil conducteur de l'histoire, les cent quatre vingt pages restantes ne concernent que les défis du majordome à mettre au point des plats en rapport avec les désirs des invités alors que des événements improbables surviennent. Elizabeth, la fiancée cucul-la-praline de Ciel, passe son temps à déguiser ce dernier en poupée de porcelaine, cherchant ainsi à créer des situation à l'humour vraiment raz des pâquerettes, et quelques scènes d'actions essaient difficilement de relever un niveau de mièvrerie rarement atteins dans le pire des shojos. Seule la beauté du graphisme sauve le titre, avec un trait léché, contrasté, à l'inspiration baroque très marquée. 

Cependant, si l'intérêt du titre vient avec le temps, je laisserais au lecteur potentiel le soin de le découvrir par lui même, j'ai eu l'impression de perdre quarante minutes de ma vie en me plongeant dans un titre dont j'attendais beaucoup. Peut -être trop, même. Mais bon, je ne fais apparemment pas partit du public visé. Tant mieux. 

Note : 2,5 / 5
Editeur : Kana
ISBN : 9782505 007654
Prix : 6,50 €

lundi 7 décembre 2009

Le vagabond de Tokyo... Hôtel.


Voici un titre plutôt intéressant mais assez space dans sa conception. Je vous expliquerais pourquoi plus bas. Sachez seulement que son auteur a eue une vie plutôt mouvementée, qu'il a retranscrit en partie dans sa série phare, dont le recueil « Le vagabond de Tokyo » est remplie... 

L’histoire :

C'est le récit d'un sacré looser nommé Yoshio Hori, une sorte de parasite qui ne vit que d'expédients, et dont la principale occupation est de se lamenter sur son pitoyable destin, tout en cherchant des combines pour s'en sortir. Évidemment, ses combines, toujours axées sur le succès immédiat et à court terme, se révèlent extrêmement foireuses, mais lui feront rencontrer des tas de gens et des tas de situations qui, au final, lui feront découvrir que sa vie n'est peut être pas aussi pauvre qu'il le pense... 

En Gros : 

Bon, il faut dire que je n'ai pas tout compris. De prime abord, on a l'impression qu'il s'agit d'un récit autobiographique, l'auteur intervenant çà et là pour nous raconter des anecdotes de sa vie en se dessinant et parlant à Yoshio. Ensuite, on retrouve Yoshio dans des épisodes de « Résidence Dokudami », la série phare de Takashi Fukutani dont Yoshio est tiré. Puis on revient pour deux ou trois pages dans des épisodes ou l'auteur et Yoshio se parlent....

Bref, je ne sais pas si il s'agit d'un recueil autobiographique, d'une oeuvre à part entière, d'un best off de « Résidence Dokudami »... Et l'éditeur n'explique absolument rien de son intention en faisant ce livre. Une petite note explicative n'aurait pas été de trop. Mais cela n'ôte rien à l'intérêt de l'œuvre.

Servie par un dessin propre, agile, marqué par les années 70-80, « Le vagabond de Tokyo » est une œuvre s'intéressant aux petits travailleurs, à la misère sociale et la détresse morale qu'engendre notre société moderne. Les aventures de Yoshio, malgré le fait qu'elles soient marquées par une temporalité pourtant révolue semble on ne peut plus actuelles tant nos préoccupations journalières se recoupent avec la crise. Débrouillardise et bonne humeur sont ce qui ressort d'un récit pourtant peu joyeux de prime abord, mais c'est aussi ce qui fait la force de ce livre, que je conseille sans hésitation.

« Le vagabond de Tokyo » est à lire, assurément ! 

Note : 4 / 5
Editeur : Le lézard noir
ISBN : 9782353 480111
Prix : 23 €

Hammer session... scions, scions du bois...


Décidément, l'univers scolaire est un sujet de prédilection pour nombre d'auteurs de mangas, à croire qu'ils ont étés traumatisés par leur parcours au sein du monde de l'éducation ! Mais ici, c'est une vision assez originale et détonante que nous promet « Hammer session », et pour cause... 

L’histoire :

Hachisuka est sûrement le plus gros escroc que la terre n'ait jamais portée. Et le plus doué aussi, car malgré son jeune âge, celui-ci a à son actif plus d'arnaques que personne ne saurait en faire durant toute sa vie. Il est donc conduit en prison afin de purger une peine bien méritée. Mais en chemin, le fourgon pénitentiaire subit un accident de la route, permettant à Hachizuka de se faire la malle, accompagné d'un homme de la pègre en cours de repentance, une sorte de tonneau humain nommé Imamura.

Ensemble, ils trouveront refuge au sein d'un collège, mais seront rapidement débusqués par le proviseur. Apprenant leur véritable identité, et surtout qu'ils se sont évadés, le proviseur décide, contre toute attente, de leur offrir l'opportunité d'échapper à leurs poursuivants, en échange d'une aide que seule le jeune escroc serait à même de fournir : régler les problèmes des élèves perturbateurs. Hachizuka accepte avec joie, et prend alors la place d'une jeune professeur récemment tombé en dépression,qui va le loger et lui filer d'appréciables coups de mains. Hachizuka va alors mettre au point une méthode pédagogique redoutable, les « Hammer sessions », durant lesquelles il va arnaquer ses élèves et leur donner de vraies leçons de vies, leçons qui vont leur faire comprendre que le monde n'est pas aussi noir qu'ils le croyaient.. 

En Gros : 

Il est clair que « GTO » a fait des émules, et « Hammer session » en fait partie . Maintenant, ce dernier a au moins pour lui sortir un peu du lot en présentant un personnage haut en couleur, loin du cliché de Onizuka, et de présenter des situations pour le moins originales. Si le dessin est loin d'être parfait, ses défauts sont vite oubliés grâce à une histoire rythmée, prenante, et amusante. Constituée de 11 volumes pour l'intégralité de la série au japon, « Hammer session » est une série sympathique et relativement courte pour qui veut découvrir un arnaqueur au travail et se piquer quelques bonne crises de rire. 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Pika
ISBN : 9782811 601577
Prix : 6,95 €

dimanche 6 décembre 2009

Une sacré mamie... ou la revanche des vieux !


Comme le disait notre vieil et nostalgique ami Francis Cabrel : «  ouhhh, c'était mieux aaaavang... ».
Nous avons tous dans le cœur des petits instants « madeleine » où tout nous paraissait plus simple, plus facile... C'est justement de cela dont il est questions dans « Une sacré mamie »... 

L’histoire :

Dans le Japon des années cinquante, en pleine période de reconstruction de l'après guerre, la mère d'Akihiro n'a plus vraiment les moyens de subvenir correctement à leurs besoins et doit se consacrer uniquement à son travail pour pouvoir espérer un jour que la situation de son foyer s'améliore. Ne pouvant compter sur un mari décédé, Akihiro est donc envoyé chez sa grand-mère, à la campagne, afin de bénéficier d'une éducation correcte loin des tracas du quotidien. Du moins étais-ce ce qu'ils espéraient tous les deux.

Car lorsque Akihiro débarque dans cette lointaine et triste province, il est à mille lieux de s'imaginer qu'il va vire la période la plus frugale, la plus austère, mais aussi la plus riche en rapports humains et la plus créative de toute sa vie. Sa grand-mère, extrêmement pauvre et plus radine que Picsou, lui apprend à se passer de ce dont il a toujours cru avoir besoin, et Akihiro apprend en s'amusant que le système D peut être tout aussi efficace et tellement gratuit ! Et c'est avec les nouveaux amis qu'il se fait qu'il apprend à gérer les difficultés du quotidien : découvrir de nouvelles envies et comment s'en passer en faisant des choses plus constructives auxquelles on n'aurait pas forcément pensé en premier... 

En Gros : 

Adapté d'un roman autobiographique de Saburo Ishikawa ( Titre original : Gabaï, ma sacré mamie de Saga ), « Une sacré mamie » fait partie de ces récits qui vous prennent aux tripes, non pas par l'abus de pathos, mais par l'amusement d'un Saburo enfant vivant des choses qui, avec un regard d'adulte, nous paraissent aujourd'hui d'une dureté extrême et d'une difficulté moralement à la limite du supportable. Il faut dire que le confort auquel nous sommes habitué aujourd'hui nous plongerais dans un abîme de désespoir si nous devions vivre ne serait-ce que le quart de ce qu'il raconte avoir vécu. Seulement dans les campagnes de l'époque, c'était le pain quotidien, et Saburo n'était semble t-il pas le seul dans cette misérable situation.

Toujours est-il que « Une sacré mamie » fait partie de ces manga, trop rare à l'heure actuelle, à allier l'intelligence du divertissement à l'apprentissage de ce qui se vivait à une époque donnée, et parvient à le faire sans aucune concession. Sans parler du dessin, souple et maîtrisé, qui parvient à faire ressortir l'enfantin et l'adulte à chaque situation. Un titre incontournable ! 

Note : 4 / 5
Editeur : Delcourt
ISBN : 9782756 017044
Prix : 7,50 €

Dossier A. ... bé c'est des... euh...


Amateurs de mystères, le titre qui va suivre devrait éveiller votre intérêt, car il traite d'une des plus grande légende de l'humanité, légende qui perdure depuis Platon mais dont aucune preuve tangible n'a jamais pu être apporté et ce, malgré les efforts de nombreux archéologues et passionnés. C'est qu'il en faut de la passion, et surtout beaucoup de courage, pour affronter tous ceux qui croient et surtout, ceux qui ne croient pas au mythe de l'Atlantide... 

L’histoire :

Shuzo Iriya est un antiquaire qui vit de ses petites ventes à Tokyo. Tout allait bien pour lui jusqu'à ce qu'il fasse la rencontre de Yuli, fille d'un homme d'affaire récemment assassiné dans des circonstances plutôt mystérieuses. Apparemment, ce dernier aurait mit sur pieds une société secrète en vue de rassembler des fonds pour mettre un terme à la polémique historique et scientifique et retrouver ce qui devrait être le berceau de l'humanité : l'Atlantide... 

Mais cet homme d'affaire ne s'était pas lancé dans ce projet tête baissée, car il avait trouvé sûrement la piste la plus tangible qui soit pour retrouver la cité perdue : le journal de Paul, le petit-fils de Heinrich Schliemann, le père de l'archéologie, découvreur de la première fondation de la mythique Troie. Selon toute vraisemblance, Paul aurait été autrefois victime de la même secte qui a assassiné le père de Yuli. C'est alors que Shozu se rappelle que le père de Yuli avait été autrefois son bienfaiteur, la seule personne qui avait cru a à très controversée thèse du tombeau du roi Arthur. D'abord réticent, Shozu accepte d'aider Yuli à découvrir ce qu'il s'est réellement passé et surtout, pourquoi... 

En Gros : 

Mené comme une enquête policière, « Dossier A. » devrait ravir les amateurs de mystères et d'intrigues, surtout concernant une légende aussi intrigante que l'Atlantide. Le rythme, très bien géré, joue avec les moments de détente et les lourdes révélations pour susciter l'intérêt du lecteur, qui s'attache assez rapidement aux personnages et n'attend qu'une chose : pouvoir lire la suite !

Si le dessin n'est pas fantastique, il se laisse oublier grâce à l'histoire, très prenante, et s'efface complètement de notre esprit au bout de quelques pages. Au final, c'est une histoire très sympathique et accrochante que celle de « Dossier A. », que je recommande chaudement. 

Note : 3,5 / 5 
Editeur : Delcourt 
ISBN : 9782756 018447 
Prix : 7,50 €

Kamen teacher... le prof masqué !


Avis aux fauteurs de troubles : « Kamen teacher » est dans la classe, alors tenez-vous bien, parce que le premier qui moufte aura droit à une « leçon en plein air », si vous voyez ce que je veux dire ... Non ? Bon, ben dommage pour vous, va y avoir du sang... 

L’histoire :

Le lycée Kyokuran, c'est un peu l'enfer sur terre. Enfin, l'enfer pédagogique. La « vie » d'un enseignant n'y dépasse pas trois mois, et souffre de réputation de nid à racailles. En désespoir de causes, le proviseur fait alors appel à Gôta Araki, un enseignant réputé pour ses méthodes « spéciales », mais aux résultats éloquents. Rapidement, Gôta se rend compte qu'il n'a pas à s'occuper de quelques cas particuliers dans une classe, mais de la classe toute entière... 

Il va alors commencer à imposer des règles, qui seront très vite bafouées par ses élèves. C'est alors qu'à la fin des cours, surgit un homme masqué, qui se lance dans des défis musclés pour que les règles édictées par Gôta soient appliquées à la lettre, défis où les perdants ont le crâne tondus. Le lendemain, toute une partie de la classe, le crâne rasé de frais, est étrangement calme. C'est alors que la meute des « sécheurs » se fait jours, et la réapparition des frères Inugami sème le chaos et la confusion au sein de l'établissement. Gôta est face à un nouveau défi, et de taille cette fois... 

En Gros : 

L'auteur de « GTO » récidive dans l'univers de l'enseignement, après une brève incursion dans le monde des agents secrets, avec « Rose Hip Rose » et « Tokko », mais continue de nous brosser un contexte scolaire ultra-violent où règnent en maîtres les pires racailles que la terre ait jamais portée. Si le côté défouloir est certes sympathique, on commence à se lasser de ces histoires de règlements de compte constant où la surenchère est une religion et où après chaque pain dans la gueule, on s'entend dire «  T'aurais pas du faire ça, t'es un homme mort ». Ces répétitions de menaces desservent tant le propos que les tensions se désamorcent d'elle-mêmes, faisant naître un consensus mou, où le lecteur sait que le méchant est fort et va coller des pains mais que le héros de toute façon va s'en sortir parce qu'il est toujours plus fort.

Bref, à ne lire que si vous n'avez jamais lu « GTO ». Pour les autres, vous pouvez passer votre tour. 

Note : 2,5 / 5 
Editeur : Pika 
ISBN : 9782811 601393 
Prix : 6,95 €

La cité Saturne... pas rond chez vous !


Dans le genre intriguant, je demande « La cité Saturne ». Avec un titre et une couverture pareille, on se doute que ça va parler d'espace, et de vie dans une cité. Oui, mais quoi d'autre ? Et bien, c'est ce que nous allons voir. Adeptes de l'introuvable manga « Planète », il y a fort à parier que cette nouvelle série vous séduise... 

L’histoire :

Devenu orphelin suite au décès de son père, Mitsu devient laveur de carreau d'une cité flottant en orbite autour de la terre, la Cité Saturne. Cette cité est devenu le nouvel habitat de l'humanité, car la Terre est désormais devenue une zone protégée, mais même à des milliers de kilomètres au dessus de la surface, les privilèges de castes demeures. Les riches vivent tout en haut, dans les zones les plus lumineuses, tandis que les pauvres vivent dans les zones les plus basses, là ou seule la lumière artificielle vous permet d'y voir relativement clair. 

Et c'est là que les laveurs de carreaux prennent toute leur importance. La cité Saturne, recouverte de très nombreuses vitres, qui permettent à la lumière d'éclairer la station spatiale de manière naturelle, est difficile à entretenir, et cela a un coût. Laver un carreau équivaut à un an de salaire d'un ouvrier pauvre, alors évidemment, ces derniers ont peu l'opportunité de goûter à a douceur du soleil, tandis que les riches privilégiés n'hésitent pas une seconde à faire le moindre caprice sur leur fenêtre personnelle.

Mais les sorties à l'extérieur sont dangereuses pour ces nettoyeurs de l'espace, qui risquent à tout instant de tomber sur terre si ils sont mal arrimés. C'est ce qui est arrivé au père de Mitsu, accident qui est resté dans les mémoires de tous les laveurs de carreaux. Mitsu, affrontant les démons de son passé, va alors faire plus ample connaissance des gens de la cité et de leurs problèmes, leurs aspirations, leurs rêves, et leur histoire... 

En Gros : 

« Étonnant » est le premier mot qui vient à l'esprit. « Onirique » est le second. Conçu comme une tranche de vie d'anticipation, « La cité Saturne », avec son rythme lent et ample, laisse planer le lecteur dans une certaine rêverie extra-planétaire, un monde en suspend, où l'humanité retient son souffle d'un improbable retour sur le sol qui l'a vu naître, tandis que le lecteur lui, retient son souffle à chaque sortie de Mitsu dans l'espace. Doté d'un graphisme épuré et léger, en total adéquation avec l'ambiance qui se dégage du récit, ce manga aura totalement sa place dans la bédéthèque de tout rêveur adepte de mondes flottants imaginaires aux conceptions fantaisistes, où le poids et l'importance d'une décision, bien qu'en filigrane, enrichit chaque aventure. 

Note : 3 / 5 
Editeur : Kana 
ISBN : 9782505 007258 
Prix : 7,35 €