mardi 29 juin 2010

Hokusai... Ô Nara !

Les mangas biographiques sont malheureusement une denrée rare, et les amateurs de bonnes et belles BD vont être gâtés avec la sortie de « Hokusai », aux éditions Kana. Alors oui, c'est un classique, tant sur le sujet, le très célèbre peintre d'estampes Hokusai, que sur la forme, avec à la barre le dessinateur de « Cyborg 009 » ( Ed. Glénat ), mais nous sommes clairement dans ces mangas qui ont une double vocation : vous faire connaître un personnage qui a marqué son temps, tout en vous faisant découvrir un auteur qui a marqué le monde du manga. Et vous tenez dans vos mains ce qui sera, un siècle plus tard, l'aboutissement commun de deux génies dans leurs domaines... 

L’histoire :

Désormais âgé de quarante-deux ans, maître Sori est déjà fatigué de sa notoriété. Et c'est sur un de ses nombreux coups de tête qu'il va une nouvelle fois changer de nom, pour prendre celui de Hokusai. Mais s'agit-il réellement d'un coup de tête ? Et ce énième pseudo ne cacherait-il pas une éternelle fuite en avant ?

Une chose est sûre : chaque nouveau nom lui a permis d'avancer sur la voie de la peinture et d'un style bien défini. Mais celui qui désormais se fait appeler Hokusai n'a jamais réellement connu la richesse de son vivant, que compte-il faire à son âge, dans un pays et une époque ou l'espérance de vie ne dépasse pas les cinquante ans ? Et il compte bien sur ce nouveau nom pour atteindre la perfection dans son art. Cependant, la perfection n'est pas de ce monde, et l'irascible Hokusai reste persuadé qu'elle est à la portée de son pinceau... 

En Gros : 

Il y avait longtemps que je n'avais pas lu le récit d'une vie aussi riche, mouvementée et trépidante que celle de Hokusai. Animé d'un énorme appétit de vivre, insatiable dans ses passions, insatisfait dans son travail, cet homme était consumé par une énergie débordante qui lui a permit la réalisation d'une œuvre dont on découvre aujourd'hui encore des traces hors du Japon. Le récit, parfois juste, parfois romancé, ne brosse pas moins justement le portrait de ce bourreau de travail hors norme. On regrettera cependant des flash-back chaotiques durant le fil principal du récit, qui bousculent le lecteur plus que de raison. 

Le dessin de Shôtarô Ishi no Mori est de ces styles classiques que les habitués de Tezuka ou de Takao Saito connaissent bien, et il y a fort à parier qu'ils ont tous travaillés à un moment ou un autre en tant qu'assistants du Dieu du manga. On retrouve les prises de vues et les plans typiques des années 60-70, ainsi qu'un style d'encrage peu tramé qui faisait la véritable force des mangakas de cette époque. 

« Hokusai » est selon moi un de ces manga incontournable, un classique en un seul volume à posséder, ne serait-ce que pour sa culture personnelle et qui sait... peut-être deviendrez-vous à votre tour un grand amateur des tableaux du maître de l'estampe japonaise ! 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Kana
ISBN : 9782505 008934
Prix : 15€

lundi 28 juin 2010

L'île de Hozuki Volume 02... L'île aux enfants...

Après un premier volume surprenant, « L'île de Hôzuki » revient en force sur nos belles tables de nouveautés. Mais justement, après une amorce aussi accrocheuse, le récit réussit-il à faire perdurer toute l'angoisse et la noirceur que le lecteur a pu expérimenter lors de sa première lecture ? Et ben ma bonne dame, c'est qu'est-ce qu'on va ben voèrrr... 

L’histoire : 

Kokoro et Yuma, deux frère et sœurs, ont étés abandonnés par leur mère et envoyée dans le centre de réadaptation de l''île de Hôzuki, où une poignée d'enfants socialement « abîmés » échouent. Bien évidemment, les nouveaux venus font toujours sensations. On leur raconte des récits effrayants, des légendes urbaines sur les lieux et les anciens jouent sur les connaissances qu'ils ont des lieux et de leur histoire pour asseoir une sorte d'emprise mentale sur Kokoro , et sur sa jeune soeur aveugle.

C'est alors que Kokoro va découvrir une preuve que l'on ne lui raconte peut-être pas des histoires... les enfants sur cette île se font tuer, et pour des raisons pas très nettes. Et pire : il semblerait que l'attitude de leurs parents y soit pour beaucoup dans ces exécutions... Kokoro et ses camarades commencent alors à enquêter pour trouver un moyen de s'échapper de l'île avant qu'il ne soit trop tard... 

Dans le volume 02 : 

Kokoro, Yuma et leurs nouveaux amis en sont désormais certains : les professeurs sont les meurtriers des élèves précédemment disparus. Et il faut dire que leur attitude à l'égard des enfants ne fait rien pour ôter les soupçons qui pèsent sur eux ! Shu, celui qui semble le plus ancien résidant enfant de l'île, a décidé d'un ingénieux plan d'évasion et en fait part à ses camarades, qui s'organisent pour que leur fuite soit un succès. Mais tout ne va pas se passer comme prévu... 

En Gros : 

Rien à redire sur ce second tome. L'ambiance malsaine et l'atmosphère étouffante qui règne sur cette île ne donne qu'une envie au lecteur : que les héros parviennent à s'enfuir, tout en faisant payer à leurs bourreaux le prix de leurs atrocités. Le pari de l'identification est réussi, et l'on dévore les pages jusqu'à ce que l'on soit condamné au supplice de l'attente de pouvoir lire la suite... Heureusement ( ou malheureusement ? ) la série complète ne compte que quatre volumes...

Le dessin dynamique et tout en rondeur de l'auteur colle toujours aussi bien à l'histoire, et s'améliore même sur certaines erreurs anatomiques qui parsemaient le premier volume. Son encrage sombre se combine parfaitement avec son jeu de lumières qu'il prend un malin plaisir de pousser à son paroxysme dans les cènes de nuit en forêt et dans la mine désaffectée. 

« L'île de Hôzuki » confirme bien ce que l'on avait pu ressentir dans le premier volume, à savoir un récit haletant, riche en émotion et toujours aussi prenant. Un excellent manga d'enquête angoissante à mettre entre toutes les mains ! 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Ki-oon
ISBN : 9782355 921452
Prix : 7,50€

vendredi 25 juin 2010

Kasane, suite et fin... la femme d'outre-tombe vous attend !

Très attendu pour avoir créé la surprise lors de sa sortie, la suite et fin de « Kasane » sort enfin dans toutes les bonnes librairies qui auront eues le bon goût de le commander. Le diptyque de l'horreur se conclut sur une note qui laisse cependant un étrange arrière goût Shakespearien à la sauce nippone, où la morale se trouve seulement là où on veut bien la voir... 

L’histoire : 

Shinkichi est un jeune homme plein de vie, mais aussi en plein désarroi : il vit chez son oncle et n'a pas de travail. C'est lorsque ce dernier lui propose d'aller vendre en tant que marchand itinérant du tabac que son destin va basculer. Il ne va trouver qu'un seul client, ou plutôt un pool de clients, tous situés dans le même lieu : l'enceinte de l'école de musique de la très célèbre et très talentueuse Toyoshiga, dont la réputation n'est plus à faire, fréquenté par nombre d'hommes en pâmoison pour la belle professeur.

Cette dernière, de part sa profession, exclusivement réservé aux femmes, attire nombre d'hommes et surtout, de soupirant mais Toyoshiga, qui a pourtant fait voeu de célibat et repousse toutes les avances que l'on lui fait va cependant engager Shinkichi comme domestique, et cette ascension soudaine va lui provoquer bien des déboires... Car si Toyoshiga s'intéresse de près au jeune homme, ce dernier, tout en succombant à ses charmes, va aussi exciter sa jalousie en côtoyant d'un peu trop près sa meilleure élève, la jeune O-Hisa... 

Tout est désormais en place pour que nos trois protagonistes sombrent dans une spirale infernale où se mêle jalousie, histoire de fantômes et créatures terrifiantes... 

Dans le volume 02 : 

Shinkichi, épuisé par la haine et le manque de respect dont Toyoshiga fait preuve à son égard, préfère partir en la laissant seule face à elle-même. Le jeune homme, étouffé par la jalousie dévorante de celle qu'il aimait, préfère tirer un trait sur celle qui fût un temps le fruit de toutes les convoitises et dirige son amour et son affection vers O-Hisa, la jeune élève de Toyoshiga dont cette dernière, très justement, s'en méfiait et voyait l'amour de Shinkichi lui échapper au profit de la jeune femme.

S'ensuit alors pour Shinkichi une succession d'événements dépassant l'entendement et qui vont bouleverser sa vie à jamais... 

En Gros : 

Si le graphisme réaliste et brusque, au rendu vif et rêche, à l'encrage sombre et inquiétant, n'a pas évolué depuis le premier tome, le découpage des chapitres quand à lui, a pris un tournant pas toujours heureux. Cette fois, le récit cherche à se diriger vers le passé des protagonistes, au travers de flash-back certes intéressants, mais pas toujours bien intégrés au fil de l'histoire. 

On se retrouve donc, sans raison particulière, tant dans la jeunesse de Toyoshiga, que dans celle de personnages inconnus ayant habités autrefois le marais de Kasane, dont personnellement j'ai encore du mal à faire le lien avec les personnages principaux. Alors oui, la fin est en adéquation avec ce qu'il se passe tout au long des deux volumes, mais certaines explications restent bancales et ne suffisent pas à expliquer le pourquoi du comment de cette malédiction. Certains aspects du récit paraissent gratuits et inutiles, et le lecteur devra accepter de ne pas obtenir toutes les réponses, ainsi que d'être bousculé dans sa lecture par l'étrange intervention des chapitres flash-backs. 

« Kasane » reste cependant un de ces récit d'horreur fort et bien dessiné qui marqueront les esprits tant par l'ambiance que par le drame que vivent les personnages, impuissants à modifier un destin dont ils sont au final les esclaves... 

Note : 3 / 5
Editeur : Kana
ISBN : 9782505 008484
Prix : 15 €

jeudi 24 juin 2010

Momoider... Force Rose, go !!!

Et hop, un nouveau titre du prolifique Tôru Fujisawa, l'auteur de « GTO », qui après avoir exploré en long et en large la vie d'un prof racaille, nous avoir fait découvrir la terrifiante puissance de feu d'une jeune fille surentraînée avec « Rose Hip Rose », et une invasion de démons dans Tokyo avec « Tokko », nous reviens cette fois avec un récit en un volume d'une héroïne faisant partie d'un groupe de... sentaï ! ( Mais si, vous connaissez « Bioman » et les « Power Rangers » non ? Ben voilà, c'est ça un sentaï, en gros...). Oui oui, vous avez bien lu... « Momoider », le tout nouveau sentaï japonais, débarque donc chez Pika, tout de rose vêtu... 

L’histoire : 

Momo Sakura est une jeune femme de tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Elle s'achète des ceintures amincissantes qui ne marchent pas, joue aux jeux vidéos quand elle s'ennuie, s'enquille son bol de ramen à midi et, quand sonne son vibreur... se transforme en Momoider rose pour sauver Tokyo des créatures mutantes à la pantomime ridicule de l'infâme général et sa société KKK. 

Sauf que Momo est aussi sacrément tête en l'air. Elle est balèze certes, mais la jalousie entre certains membres de l'équipe, toujours sous les feux de la rampe, et les autres moins connus, est prétexte à moult complots sournois. Mais pour participer à cela, encore faut-il que Momo arrive à temps sur les lieux du combat. Et prendre le métro en tenue de Momoider n'est pas simple. Ni y aller en scooter... Et après, certains s'étonnent qu'ils soient classés bon derniers dans les sondage de popularité... Mais Momo est bien décidé à donner le meilleur d'elle-même, pour vaincre le terrifiant KKK ! 

En Gros : 

Ah enfin, je me désespérais que Fujisawa nous sorte un jour une histoire qui ne soit pas premier degré et qui renouvelle un peu ce qu'il avait l'habitude de nous pondre ! C'est chose faite avec « Momoider », qui nous présente un aspect du folklore populaire japonais que les éditeurs français n'ont jamais abordés en manga : les sentaïs. Et là aussi, chaque chapitre raconte une journée de Momo, et toutes les gaffes possible et inimaginable qu'elle parvient à faire en l'espace de quelques heures. C'est frais, c'est rigolo et c'est très con ! Quand aux adeptes de fan service, ils y trouveront leur compte, les Momoider étant généreusement pourvues d'attributs ne gâchant rien au récit...

Et le récit n'a justement pas le temps de s'étioler, puisque « Momoider » est un one-shot grand format doté d'une vraie fin. Le graphisme de Fujisawa, toujours semi-réaliste, n'a pas réellement bougé depuis « GTO » et « Rose Hip Rose », ce qui ne déstabilisera pas ses fans. Les filles sont toujours sexy, chaque personnage possède son archétype graphique et psychologique propre permettant une identification rapide par le lecteur. On regrettera seulement que d'une série à l'autre, l'auteur nous ponde toujours les même héros et les même filles, mais bon...

Au final, « Momoider » est un manga « moyen+ » plutôt sympathique, assez en tout cas pour qu'après les daubes sorties ces dernières semaines, vous puissiez investir sans trop de risque dedans. Et puis il n'y a qu'un volume, c'est donc tout du bon ! 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Pika
ISBN : 9782811 602581
Prix : 12 €

mercredi 23 juin 2010

Le voyage de Kuro... Forest, Kuro !

La collection Made In de l'éditeur Kana nous propose cette fois un titre qui change radicalement de ce qu'ils avaient l'habitude de nous présenter. On pourrait même se demander si ce manga n'aurait pas sa place dans une de leur collection shojo, seinen ou dark. Car « Le voyage de Kuro » ne se différencie pas vraiment des mangas plus classiques. Alors pourquoi la collection Made In, habituellement réservée aux ouvrages plus intimistes ou élitistes ? C'est ce que nous allons tenter de comprendre... 

L’histoire : 

Kuro est une étrange voyageuse itinérante, sans attaches, sans origine, et apparemment sans buts. Sa vie, elle la passe à voyager à travers le vaste monde, rencontrer des gens et tenter de résoudre leurs problèmes. Oui mais voilà, Kuro se balade aussi avec un énorme cercueil sur le dos, ce qui ne laide pas vraiment à de grandes démonstrations de sociabilité. Ajoutez à cela une certaine timidité et une véritable maladresse dans sa communication et vous comprendrez que les quiproquos sont vite arrivés.

Cependant, tout cela n'empêche pas Kuro de continuer d'avancer, et de poursuivre son étrange et mystérieuse quête... 

En Gros : 

Bon, je n'ai pas de chances avec les mangas ces derniers temps, je ne tombe que sur des titres aguicheurs mais totalement imbuvables au bout de quelques pages de lecture. Et c'est exactement ce qu'il s'est passé avec « Le voyage de Kuro ». D'abord séduit par le graphisme, j'ai rapidement déchanté. Comme quoi un beau dessin ne fait pas tout. Et c'est justement le problème de ce manga : tout est basé sur le dessin dont le design, proche d'un « Zelda » pour Nintendo DS ou d'un « Digi Charat », mêle une aspect naïf/dark assez pénible à la longue et dont les japonais semblent véritablement friands. Le dessin est sympa en soit, mais pas véritablement novateur. On peut reconnaître cependant que l'auteur possède son propre style, ce qui est une bonne chose dans ce milieu foisonnant de clones à tout va.

Mais au niveau de l'histoire, ça pêche sec. Le prétexte du récit poétique est souvent mis en avant par l'éditeur qui cherche à justifier une absence totale de scénario. Car ici, pas de point de départ, pas de but ou de destination finale. On nous parle de quête, mais on ne sait pas de quoi il s'agit. Quand à la psychologie des personnages, inutile de la chercher. Ce sont des mous qui subissent et aident les gens plus par charité que par une réelle motivation les lient à leur but ou leur quête. Et ne parlons pas du découpage, en gaufrier parfaitement égal, mais au sens de lecture « en colonne », n'aidant pas le lecteur à se sentir à l'aise.

Bref, « Le voyage de Kuro » est un manga totalement vide, loin de l'onirisme prétendument mis en avant, et effroyablement cher pour ce que c'est. Personnellement, je ne vois aucune justification pour le faire passer dans l'onéreuse collection Made In, et il y a fort à parier que la pilule serait mieux passée si ce manga avait été publié dans un format plus standard. A éviter. 

Note : 2 / 5
Editeur : Kana
ISBN : 9782505 007289
Prix : 12,50 €

mardi 22 juin 2010

Petit Eva... Et viens !

Les fans d' « Evangelion » vont être aux anges avec la sortie de cette collection de petits recueils humoristiques, très intelligemment prénommés « Petit Eva ». Toi aussi tu aimes les jeunes filles qui se battent en tenue moulante dans de gros robots de combats, le kawaï à outrance, l'humour et la dérision ? Alors il se pourrait bien que « Petit Eva » soit pour toi..

 L’histoire :

Est-il vraiment besoin de rappeler ce qu'est « Evangelion » ? Bon, pour les trois du fonds qui ont l'air carrément à l'Ouest ( Oui toi là, avec ta frange moisie et décolorée qui a l'air d'écouter « Tokyo Hotel » en pensant à la fève du chaos dans l'amer gâteau de la vie... Non pas toi, l'autre là.. Oui... Non... Raahhh...bon, laisse tomber...) « Evangelion » est une série d'anticipation où, dans un futur proche, la Terre est attaquée par de mystérieuses créatures, les Anges, dont le but semble être de vouloir exterminer l'humanité. Et pour les combattre, on n'a pas eu d'autre choix que de faire appel à des ados victimes de leur déferlement hormonal, totalement instables et en voulant à la planète entière parce que la vie est trop injuste ( c'est vous dire si on serait bien barré dans la réalité avec des héros pareils...). Et pour être bien sûr qu'on leur donne les clefs d'anéantir plus sûrement l'humanité que les Anges qu'ils sont censé combattre, on les fout dans des gros robots de combat surpuissants, les EVAs.

Mais dans « Petit Eva », rien de tout ça. Ou presque. On retrouve tous les protagonistes qui ont fait le succès de la série et, sous la forme de strips comiques en quatre cases, les auteurs démontent ou tournent en dérision les moments forts de l'histoire. Ou presque ( Bis repetita...). 

En Gros : 

Bon, ben c'est pas transcendantal tout ça. Évidemment, le dessinateur du manga n'est pas Sadamoto ( L'auteur original du manga et de la série TV ) et cela s'en ressent, même sur les SD ( Super Deformed – vision humoristique déformée des personnages ). Cependant, Ryusuke Hamamoto se débrouille plutôt bien et, une fois que l'on s'habitue à son style, plutôt carré et tranché, à mi-chemin entre du « FLCL » ( Ed. Pika ) et du « Sergent Keroro » ( Ed. Kana ). Chaque page contient deux strip comics et, même au bout des cent vingt huit pages du volume, les moins rassasiés pourront se délecter d'un second volume... si ils ne sont pas écoeuré dune telle débauche de blagues... 

Et les blagues, parlons-en, justement. Ben ça vole pas très haut, et surtout, c'est loin d'être aussi amusant que l'on serait en droit de s'y attendre, surtout après avoir investi 7,50€ dedans... Beaucoup d'humour à la japonaise, que seuls des natifs ou des habitués pourront comprendre, et sincèrement, les gags les plus réussis arrachent tout au plus un sourire, mais pas de rire aux éclats... 

« Petit Eva » est donc un ouvrage à conseiller uniquement aux collectionneurs ou aux fanatiques de « Evangelion », les autres peuvent garder leurs sous pour quelque chose d'autrement plus marrant. Ou qui vaut simplement un peu plus le coup. 

Note : 2 / 5
Editeur : Tonkam
ISBN : 9782759 505043
Prix : 7,50 €

lundi 21 juin 2010

Artelier... Comme les fous !

Tiens, encore un manga sur la couture ? Oui mais cette fois, le délire est à la fois le même, et différent de « Clothroad » ( dont vous pourrez trouver la chronique ICI ), et « Artelier » se passe dans un univers beaucoup plus axé médiéval-fantastique, et a pour lui beaucoup plus de choses que son grand frère. Amis de la découpe et de la taille à outrance, préparez vos coupons, dévidez vos quenouilles, « Artelier » arrive en grandes pompes... 

L’histoire :

Il est des personnages dont le nom reste dans l'histoire. Et cette histoire relate très souvent la vie de ces grands héros qui ont su changer le monde par leur maîtrise de leur métier, ayant su insuffler « la vie » et une certaine magie à toutes leurs œuvres. On appelle ces êtres d'exception des « Masterpiece », dont il est dit que leur pouvoir est un don de Dieu lui-même. Et Makumo est un jeune homme qui n'a qu'un seul but, qu'un seul rêve dans la vie : devenir un Masterpiece ! Oui mais voilà, n'est pas Masterpiece qui veut... 

Makumo, qui tente de multiplier les opportunités de faire découvrir son travail, se rend compte lors d'un tournoi qui tourne mal, qu'il possède la faculté qui pourrait faire de lui un Masterpiece. Le jeune homme, grisé par cette révélation, redouble d'effort, mais son chemin rencontre celui d'une mystérieuse organisation aux dessins pas très sympathiques... 

En Gros : 

On dirait bien qu'en ce moment, les éditeurs sortent un peu de tout et n'importe quoi. Mais surtout du n'importe quoi. Bon, déjà, le dessin n'est pas si mauvais que ça. Il est certes relativement classique, à mi-chemin entre du « Dragon Ball » et du « One Piece », mais sans le génie de leurs auteurs respectifs. Ce n'est pas mauvais en soit, mais ce n'est pas génial non plus. Le genre de graphisme qui s'oublie une fois que l'on a refermé le livre et qui ne se différencie pas vraiment d'un autre manga. De plus, le découpage laisse à désirer par moment et les scènes d'action deviennent rapidement illisible et brouillonnes tant le cadrage et le choix des scènes est bancal.

Au niveau de l'histoire, l'idée de départ est original est plaisante, et l'on se laisse emporter par les premiers chapitres, histoire de voir où va l'auteur. Mais assez rapidement, le rythme chaotique et l'intérêt des histoires décroît, pour finalement arriver avec difficulté au bout du volume, qui lance ENFIN le début de la quête du héros, alors que le lecteur est à bout de souffle... et a perdu tout intérêt pour Makumo et sa quête, alors que celle-ci semble vraiment débuter. Peut-être est-ce d'ailleurs la raison qui a poussé à l'éditeur de sortir les deux premiers volumes en même temps, mais sincèrement, je n'ai même pas eu la force n'y l'envie de lire la suite pour le savoir.

Bref, « Artelier » est un manga a l'idée de départ originale et novatrice, mais qui se lit avec difficulté et épuise la volonté d'un lecteur qui, s'il n'est pas conquis dès le départ, n'aura pas envie d'aller plus loin. Personnellement, je ne le conseille qu'aux fans purs et durs ou aux acheteurs compulsifs de BD nippones. 

Note : 2 / 5
Editeur : Ki-oon
ISBN : 9782355 921575
Prix : 6,50 €

jeudi 17 juin 2010

Blue exorcist... The devil inside you...

On pourrait croire que les japonais sont accrocs aux fantômes ou aux démons. Et franchement, vu le nombre de mangas qui sortent sur le sujet, on est en droit de se demander ce qui a pu leur arriver pour sembler à ce point traumatisé pour en parler autant. A moins que cela ne fasse partit de leur folklore, plutôt florissant de ce côté-là. « Blue exorcist » sort donc chez Kaze, à grand renfort de pubs et de PLV à tout va. Mais est-ce que tout cela en valait bien la peine ? 

L’histoire : 

Rin et son frère jumeau sont orphelins. Recueillis auprès de la ville campus de la Croix-vraie par le Père Fujimoto, ceux-ci tentent de trouver leurs voies tant bien que mal. Tandis que Rin est un incapable bagarreur, feignant et râleur, son frère lui, est exceptionnellement doué, et est sur le point d'intégrer la très prestigieuse académie de la Croix-vraie pour devenir médecin. Fujimoto essaie d'intéresser Rin à quelques offres d'emplois, en vain. C'est alors qu'au détour d'un chemin lors d'un rendez-vous manqué que Rin va croiser d'étranges humains entourés de moucherons, des humains sournois et belliqueux.

Alpagué par une bande à qui il avait collé une dérouillée le matin même, Rin fait alors face à celui qui se dit être le chef, et a l'étrange surprise de voir ce dernier se transformer sous ses yeux en une créature des enfers terrifiante, qui n'est autre que Satan en personne. Pire, le seigneur des ténèbres lui révèle qu'il est son père, et que Rin n'a été conçût que dans le but d'accueillir l'essence de son diabolique de père afin qu'il prenne définitivement pied dans le monde des humains. Sauvé in-entremis par le sacrifice du père Fujimoto, qui se révèle être un exorciste de haut niveau, Rin jure de combattre Satan en devenant à son tour un exorciste. Avec l'aide de son frère, au courant de cette histoire depuis un long moment, ils partent en quête d'un certain Mephisto Phelès, censé leur apporter assistance et réponses... 

En Gros : 

Bon, on va croire que je déteste tout ce que sort Kazé mais... encore une fois, c'est de la bonne grosse daube, comme la majorité de ce que j'ai pu lire chez eux. Le style graphique de Kazue Kato est d'une navrante banalité sans aucune personnalité. Le chara-design est à vomir tant il est lisse et impersonnel. On nage dans un dessin presque shojo qui se veut dark mais qui n'y arrive pas.

Et niveau scénario, c'est pas mieux. L'histoire, somme toute classique, ne renouvelle pas le genre et n'apporte rien à ces récits qu'on a vu et revu. Sauf que là, c'est en plus laid, ce qui pourrait intéresser certains amateurs de « choses à ne pas faire pour réussir une bonne BD », mais franchement, ça fait cher la leçon de caca. Les personnages n'ont aucune personnalité, leurs motivations et leurs psychologies ont autant d'intérêt qu'un monochrome de Klein ( Hou, je sens que je vais me faire des amis...), sans parler des incohérences du récit qui se contredit et ce, dès le premier chapitre... 

« Blue exorcist » est donc un manga très mauvais à éviter à tout prix. Et ça serait quand même bien que Kazé, qui pourtant appartient désormais aux plus gros éditeurs japonais, nous sortes des titres qui valent VRAIMENT le coup, au lieu de nous prendre pour des cobayes de bas étages...

Note : 1 / 5
Editeur : Kaze
ISBN : 9782849 658307
Prix : 6,95 €

mardi 15 juin 2010

Savoir-vivre & bonnes manières... Ca ne plaisante pas !

Pour les curieux du savoir-vivre, des bonnes manières, et de ce que l'on considérait comme faisant parti des bonnes mœurs du temps de Voltaire et de Rousseau, les éditions du Chêne ont sorti un petit recueil, dans ce fameux petit format que cet éditeur semble particulièrement affectionner qui, j'en suis sûr, ne pourra qu'exciter votre curiosité. Et si en plus vous êtes amateurs de belles reliures à pas cher, vous serez servis... 

« Savoir-vivre & bonnes manières » est le successeur direct de « Bons mots & phrases assassines » ( dont vous pouvez retrouver la chronique ICI ) , toujours dans la très belle et instructive collection « Esprit XVIIIème ». Mais cette fois-ci, il s'agirait plutôt de savoir, apprendre et comprendre les bons usages en société, tant à la cour qu'à la ville, la bonne manière de s'habiller selon sa condition, la mode et la manière de la suivre, les règles à suivre pour les enfants et les domestiques... Bref, un recueil des lois domestiques qu'il était plus que de bon ton de suivre si l'on ne voulait pas passer pour le dernier des philistins, même si l'on étais qu'un paysan de très basse extraction...

Toujours d'aussi bonne qualité, la couverture épaisse et matelassé imitant l'aspect des ouvrages d'autrefois fait de « Savoir-vivre & bonnes manières » un petit livre de collection sympathique qui ne dépareillera pas votre bibliothèque. Toujours imprimé sur du papier à l'aspect jauni et à la tranche dorée, cet ouvrage non exhaustif des usages d'un temps passé reste très abordable et fait un excellent cadeau pour tout amateur d'histoire et de brèves qui deviennent cocasse lorsque l'on porte un regard moderne sur les ridiculités qui ponctuaient le quotidien des gens de l'époque.

Vous l'aurez compris, « Savoir-vivre & bonnes manières » est un petit livre tout aussi instructif et amusant que son prédécesseur, mais l'humour contenu dans celui-ci est plus dû à son décalage temporel et de l'évolution des mœurs que d'une véritable volonté de ses auteurs à faire rire ses lecteurs. Après tout, les bonnes manières sont une affaire sérieuse, et peut-être que dans cent ou deux cents ans, les gens s'amuseront bien de la manière ridicule dont nous nous comportons entre nous...

Note : 4 / 5
Prix : 15
ISBN : 9782812 300585
Editeur : Chêne

lundi 14 juin 2010

Happy ! ... 3,1416 ?

Quand Urasawa ( « Monster », « Pluto », Ed. Kana ; « 20th Century Boys », Ed. Panini ) sort un titre, c'est toujours un événement. Il faut dire que le maître de l'intrigue et du thriller à la limite du fantastique sait nous faire vibrer avec ses personnages bien campés et nous faire frissonner lorsqu'ils sont pris dans les pièges de leurs histoires. Et cette fois, il ne s'agit pas du tout de ce genre de récits. Non, « Happy ! », c'est une aventure rocambolesque qui nous prend totalement à contre-pied, et au fort pouvoir hilarant. Voyons ça d'un peu plus près... 

L’histoire :

Il ne fait vraiment pas bon flirter avec les yakuzas. Et c'est Ieyasu qui va l'apprendre, à ses dépends, lorsqu'il va être temps pour lui de rembourser la somme astronomique qu'il leur a emprunté à un taux « préférentiel ». Enfin, « à ses dépends », c'est un bien grand mots. Car Ieyasu est aussi extrêmement insouciant, tellement qu'il va fuir et filer la patate chaude à sa sœur, Miyuki, à peine âgée de 17 ans, qui n'est au courant de rien, et qui bataille chaque jour dans son petit studio pour nourrir ses deux petits frères et sa petite sœur.

Évidemment, les « employés » de la « société de recouvrement » ne vont pas laisser Miyuki tranquille, quitte à lui forcer la main pour rejoindre des clubs d'hôtesses sous la coupe du « Boss ». Mais Miyuki a une autre idée en tête, une idée qui, si elle porte ses fruits, lui permettra de rembourser les dettes de son frère et se débarrasser des deux importuns. Elle va pour cela, en plus de son travail et ses études, participer à un tournoi de tennis national, provoquant l'hilarité de tous. Mais ce qu'ils ignorent, c'est que non seulement Miyuki est la fille d'une ancienne joueuse de renom, mais qu'elle possède aussi un extraordinaire talent qui avait fait sa célébrité quelques années plut tôt lors de tournois juniors... 

En Gros : 

Qu'ils sont loin les récits lourds et glauques qui ont bâtis la réputation de Urasawa ! Ici, point d'intrigue complexe, de secrets mystérieux et de tueurs en série issue d'un délire de votre jeunesse primesautière. « Happy ! » donne dans le classique, à savoir un personnage lourdement chargé par le destin face à une tâche apparemment insurmontable mais doté du talent qui lui permettra de s'en sortir moyennant des mises à l'épreuve de sa volonté d'y parvenir. Et c'est un pari réussi. Chaque personnage est extrêmement bien typé dans son caractère, ses expressions et ses buts, tant et si bien qu'en quelques pages à peine, « Happy ! » devient une leçon d'écriture scénaristique qui ne laissera pas insensible les professionnels de la bande-dessinée. 

L'humour est omniprésent, tant par la mise en scène et les situations qui, si elles paraissent absurdes et exagérés, découlent pourtant d'une logique de récit très bien construite. Comme à son habitude, tous les personnages sont graphiquement typés, assez pour être reconnaissables entre tous, tout en faisant ressortir certains aspects de leur caractère, laissant deviner leurs possibles réactions face à certaines situations. 

Vous l'aurez compris, « Happy ! » est mon gros coup de cœur du moment. La version de luxe proposé en France sera composé de quinze volumes, à un prix très abordable pour du Panini. Bref, vous n'aurez aucune excuse pour ne pas posséder ce titre qui, à mon humble avis est autrement plus incontournable que « Pluto » et vous provoquera de bonnes crises de rires... 

Note : 4 / 5
Editeur : Panini
ISBN : 9782809 412864
Prix : 9,95 €

jeudi 10 juin 2010

Umisho... les marrons !

Bon, je ne sais pas ce qu'il se passe en ce moment chez nos amis les éditeurs, mais c'est un peu la fête de la saucisse ( oui, vous pouvez considérer cette expression de mon cru comme péjorative ), et « Umishô » n'est que la triste illustration de mon propos charcutier. Alors essayer de m'amadouer avec des petites culottes et des maillots de bain, ça a relativement « bien »marché pour quelques précédents titres ces derniers temps ( les lecteurs assidus, dont je ne doute pas que vous faîtes partis, comprendront de quoi je parle...), mais là je dis stop ! Bon, on va quand même essayer de trouver quelque chose à dire sur ce manga... Ca va pas être simple... 

L’histoire : 

Kanamé Okiura s'occupe tant bien que mal du club de natation de son école. Évidemment, il y a plus de filles que de garçons, et notre héros au cœur pur est difficilement sensible aux « arguments » de ses nageuses aux hormones presque en furies. Jusqu'au jour où, venue de la mer tel une sirène issue de la pire des tragédies qu'aurait pu écrire un antique grec à l'esprit malade, surgit Amuro, nageuse de génie, aussi fraîche et naïve dans son attitude que familière avec tout le monde.

Comme par hasard, la nouvelle venue va bousculer les habitudes bien ancrée de notre Kanamé national, champion en titre de balais dans le derrière, et aiguiser tant les appétits sexuels des mâles que les appétits de victoire des responsables de l'école. C'est alors que Amuro découvre que Kanamé, en plus de ses nombreuses tares qui donnent envie de le baffer dès qu'il apparaît sur une planche, a une peur panique de l'eau... 

En Gros : 

Nous voici donc en plein festival de la daube en boîte. Doté d'un graphisme à tomber par terre, « Umishô » nous fait en plus l'honneur d'un style en totale inadéquation avec le propos aqueux qu'essaie de faire valoir le manga. On cherche à nous présenter de « belles » jeune filles dégoulinantes de chlore, on a finalement droit à un banc de sardines à l'huile dont la vision durant plus de trois planches d'affilées possède l'étonnante faculté de vous filer la nausée.

Niveau histoire, l'auteur réussit le tour de force d'allier la grâce d'un panzer à la subtilité d'un plat de boudins antillais ( pardon à nos amis Antillais, c'est juste que je n'aime pas le boudin...). Même les ficelles servant à lancer les histoires, en plus d'être grosses comme des câbles de ponts suspendus, sont de maladroites resucées de shonens classiques et pètent dès les premières planches tant le scénar est d'une lourdeur à faire pâlir le Big Show ( Yes ! J'ai réussi à placer un nom de catcheur dans une chronique ! ). Tout est prétexte à montrer des jeunes filles en maillot dans des positions très suggestives et le pire, c'est que ça vous laisse de marbre tellement c'est mal fichu...

Personnellement, je conseille « Umishô » à tous ceux qui se font harceler par leurs hormones, le récit moisi et le graphisme raté sera aussi efficace qu'un cachet de bromure. Pour les autres, oubliez jusqu'au nom même de ce manga, il ne vaut pas l'effort que l'on s'en souvienne. 

Note : 1 / 5
Editeur : Pika
ISBN : 9782811 602833
Prix : 6,95 €

mercredi 9 juin 2010

Drôles de racailles Vol 02... baston à l'escabèche...

Très enthousiasmé par le premier volume, je me suis rapidement plongé dans la lecture du second opus de « Drôles de racailles ». Il faut dire que, séduit par l'humour et le caractère totalement opposé des deux protagonistes, un duo comique prometteur me semblait né et voué à remplacer la plupart des séries qui m'avaient torturé les zygomatiques ces dernières années. Alors, est-ce la peine de continuer la série ou pas ? Voyons ça... 

L’histoire : 

Daichi Shinigawa est la pire racaille du lycée. Du moins, espère t-il le faire croire ! Car ce jeune homme, sous ses aspect brutaux, percé de partout et décoloré est loin des canons habituels du chercheur de crosses : ses notes sont bien au dessus de la moyenne, il pourrait même rivaliser avec les meilleurs intellos de la classe. En vérité, Daichi en a assez de son image de bon élève, et cherche désormais un nouvel aspect de sa personnalité. Il veut briser cette image. A tout prix, quand...

... quand la délégué de la classe, une certaine Hana Adachi, voyant Daichi en train de se perdre sur la voie de la « racaillitude », décide d'exercer tous ses talents et son autorité pour le remettre dans le droit chemin. Et ce n'est pas chose aisée pour cette jeune fille, qui cache un lourd secret : elle était autrefois la pire des racailles, crainte dans toute la région et dont la seule évocation terrorise encore les bandes en vadrouille. Hana cherche à faire peau neuve et se débarrasser de ce passé trop encombrant en devenant une jeune fille modèle.

Manque de pot, si la bonne volonté est là, son manque d'expérience en la matière fait bondir Daichi, qui se retrouve embarqué malgré lui à aider Hana à devenir la fille qu'elle souhaite... et éviter par la même occasion de sombrer dans l'univers des racailles... 

Dans le volume 02 : 

Partis pour aider un camarade de classe victime de brimades, Hana et Daichi vont finalement oublier les motivations premières de leurs venues pour succomber à la cuisine occidentale. Mais peu de temps après, les choses vont se corser pour notre duo de choc, toujours prêts à rendre service à leurs camarades. Un de leurs amis a fait une grosse bourde : il a dragué la nana d'un yakuza, et a tout le clan après lui. Tandis que Daichi veut rendre justice, Hana fait tout pour éviter un bain de sang, et semble avoir une réelle autorité sur la pègre. Mais qui est-elle réellement ? 

En Gros : 

Ancienne assistante de Mishima ( « Rave », Ed. Gl énat ; « Fairy tail », Ed. Pika ), Miki Yoshikawa continue sur sa lancée en reprenant les schémas crées pour introduire les personnages et les situations de ses petites historiettes amusantes de la vie déjantée de Hana et Daichi. Depuis le premier volume, son style graphique n'a que peu évolué, ceux qui ne connaissent pas peuvent s'imaginer un trait plein de « Eyefish » et déformations diverses servies par un trait à la limite du speed, au rendu vif, presque hachuré. On lui pardonne facilement les quelques erreurs anatomiques inhérentes à son parti pris graphique tant on se laisse happer par le récit. 

Cette fois-ci, les histoires sont loin d'être transcendantales. La découverte des personnages et de l'univers étaient pour beaucoup dans le succès humoristique de cette série, mais hormis la présentation des situations, qui démarre toujours de la même manière et qui marche plutôt bien, le reste tombe un peu à plat et à tendance à devenir un peu trop sérieux. Heureusement que certaines histoires, comme celles des lunettes, sont là pour amener un peu de légèreté car la série prend une tournure trop premier degré, et c'est bien dommage.

Espérons que le troisième volume repartira sur la fraîcheur qui m'avait tant marqué dans le premier tome...

Note : 3 / 5
Editeur : Pika
ISBN : 9782811 602697
Prix : 6,95 €