dimanche 28 février 2010

Kasane... une histoire de fantômes japonais...

Peur et terreur semblent être les maîtres mots des éditeurs à l'heure actuelle. J'en veux pour preuve le nombre d'ouvrages sur ce thème qui fleurissent sur les étals des librairies ces derniers temps. Mais heureusement, les choix éditoriaux sont actuellement de qualité, et « Kasane » fait partit de ces livres qui méritent d'être lus... pour peu que vous en ayez le courage ! 

L’histoire : 

Shinkichi est un jeune homme plein de vie, mais aussi en plein désarroi : il vit chez son oncle et n'a pas de travail. C'est lorsque ce dernier lui propose d'aller vendre en tant que marchand itinérant du tabac que son destin va basculer. Il ne va trouver qu'un seul client, ou plutôt un pool de clients, tous situés dans le même lieu : l'enceinte de l'école de musique de la très célèbre et très talentueuse Toyoshiga, dont la réputation n'est plus à faire, fréquenté par nombre d'hommes en pâmoison pour la belle professeur.

Cette dernière, de part sa profession, exclusivement réservé aux femmes, attire nombre d'hommes et surtout, de soupirant mais Toyoshiga, qui a pourtant fait vœu de célibat et repousse toutes les avances que l'on lui fait va cependant engager Shinkichi comme domestique, et cette ascension soudaine va lui provoquer bien des déboires... Car si Toyoshiga s'intéresse de près au jeune homme, ce dernier, tout en succombant à ses charmes, va aussi exciter sa jalousie en côtoyant d'un peu trop près sa meilleure élève, la jeune O-Hisa... 

Tout est désormais en place pour que nos trois protagonistes sombrent dans une spirale infernale où se mêle jalousie, histoire de fantômes et créatures terrifiantes... 

En Gros : 

Avant tout, il faut savoir que « Kasane » est une légende très célèbre au Japon, qui a été décliné nombre de fois en pièce de théâtre Kabuki. « Kasane » est donc un récit bien ancré dans l'imaginaire japonais, qui a tourné et fait ses preuves. Il était donc logique que cette histoire voit le jour en manga, permettant à un public étranger de découvrir ce récit édifiant sur la jalousie et son horrible visage.

Graphiquement, le trait est réaliste, noir et haché, jouant sur l'aspect brossé au couteau des personnages et de lieux pour donner cet aspect tranché et vif qui provoque une sensation de malaise à la lecture, sensation en adéquation avec le récit développé ici. Gou Tanabe n'en est pas à son coup d'essai, puisque les récits d'horreur semblent être son cheval de bataille, vu qu'il a aussi écrit « Outsider », publié aux éditions Glénat.

Bref, « Kasane » est un récit qui plaira aux amateurs d'histoires de fantômes et de possession ou l'imaginaire flirte constamment avec la réalité, où l'on ne sait pas vraiment quand s'arrête le réel et quand commence la fiction. Et « Kasane », seulement en deux volumes, représente un investissement faible pour un récit qui prend aux tripes ! 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Kana
ISBN : 9782505 007821
Prix : 15 €

samedi 27 février 2010

Doubt... sans aucun doutes !

Le volume trois de « Doubt » vient enfin de sortir. Il était temps, ce n'est pas tout les jours que l'on tombe sur une série aussi accrocheuse. Et maintenant, un nouveau palier a été franchis. Désormais, plus rien ne sera comme avant... 

L’histoire :

Un petit jeu sur portable fait fureur au Japon : le « Rabbit Doubt », un jeu ou tout le monde incarne un lapin, mais parmi l'un d'eux se cache un loup qui, chaque nuit, tue l'un de ses congénères. Et pour le démasquer, les autres participants n'ont d'autres choix que de choisir un lapin au hasard et de l'exécuter après chaque meurtre, en espérant tomber ainsi sur le loup et faire ainsi cesser les assassinats. Évidement, le lapin qui joue le loup doit chercher tous les subterfuges possibles pour éviter d'être démasquer et continuer sa macabre besogne.

C'est alors que cinq fans du jeux décident de se retrouver pour faire connaissance dans la vraie vie, et passer le cap de la barrière de l'écran. Mais au bout de quelques heures, les retrouvailles, plutôt joyeuses, se transforment en cauchemar. Ayant tous perdus connaissance dans des circonstances encore floues, ils se retrouvent prisonnier d'un immeuble fermé aux portes fonctionnant uniquement avec un code barre qu'ils ont de tatoué sur une partie de leurs corps, et l'un d'entre eux a été assassiné. Par le biais du portable de la victime, ils reçoivent un SMS qui les informe de ce qui est en train de se passer : la partie de « Rabbit Doubt » grandeur nature vient de débuter... 

Dans le volume 3 : 

Yu fait une découverte stupéfiante dans cette pièce remplie de documents. Voyant Mitsuki mal en point, le jeune homme ne souhaite plus qu'une chose : sortir d'ici avec elle pour la soigner avant qu'il ne soit trop tard.

La confiance entre les derniers survivants s'effrite avec la mise à mort de Mistuki. Yu est complètement perdu. Alors qu'il pensait avoir trouvé le loup, ce dernier apparaît en chair et en os devant le jeune homme et s'apprête à le tuer. Yu découvre avec horreur la véritable identité du tueur psychopathe.. 

En Gros : 

Le lecteur est toujours happé par le récit avec la même force que dans les tomes précédents. Le scénario se tient toujours, malgré le huis clos étouffant mis en place, et se renouvelle de manière étonnante. On cherche à savoir qui est le loup, car le tour d'horizon du passé des protagonistes donne autant d'éléments en leur défaveur que pour leur défense.

Niveau dessin, toujours rien à redire. Les cadrages, le découpage, tout est fait pour jouer sur le voyeurisme sans trop en montrer, jouant avec les non-dits pour exciter l'imagination du lecteur, qui participe plus au récit qu'il ne le pense.

Enfin, cet avant dernier volume de « Doubt », malgré sa révélation finale fracassante, nous fait trépigner d'impatience quand à la sortie du dernier volume et des surprises qu'il va nous réserver. Vivement que l'on connaisse le pourquoi du comment ! 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Ki-oon
ISBN : 9782355 921285
Prix : 7,50 €

mercredi 24 février 2010

Chronique invitée : Tank Girl... Gorillaz inside !

Et encore une chronique invtée sur l'excallent Skulking. Cette fois, il s'agit de Tank Girl, publié chez Ankama.

Fan du design de Gorillaz, c'est par ici que ça se passe ! 

Enjoy ;)

lundi 22 février 2010

chronique invitée : Inside Moebius


Une nouvelle chronique en tant qu'invité sur Skulking. Il s'agit de l'étrange "Inside Moebius". Venez-donc voir par .

Enjoy ;)

Chronique invitée : Alice... au pays des cauchemars ?

Quoi de mieux pour commencer la semaine qu'une chronique en tant qu'invité, et toujours sur Skulking ?

Cette fois, il s'agit de "Alice", aux éditions Soleil, et c'est ici que ça se passe.

Enjoy ;)

dimanche 21 février 2010

L'éveil... sera dur !

Il semblerait que Akata ne s'occupe pas que des mangas publiés chez Delcourt, puisqu'ils viennent de publier chez Vertige Graphic « L'éveil », un recueil de quatre nouvelles dessinées par Kazuhiko Miyaya, un auteur qui semble avoir pas mal fait parlé de lui dans son pays natal. Cette publication va donc permettre au lecteur français de découvrir le travail de cet auteur encore méconnu sous nos latitudes... 

L’histoire : 

Divisé en quatre nouvelles, l'ouvrage se décompose comme suit : « Lamentations d'un nègre » nous raconte le parcours désabusé d'un journaliste en quête de travail, au travers de l'écriture d'une biographie d'un politicien, et nous montre la quête d'un homme vers une reconnaissance de son talent personnel. « Le dernier jour de David » met en exergue l'étrange relation entre une star du baseball montante et son affiliation avec la pègre locale, qui l'a sortie du trou alors que le Japon cherchait à se reconstruire de la défaite de 1945. « Petit jeu entre amis » est une courte nouvelle sur la conception de l'amitié et de l'amour, de l'importance d'avoir des amis sur qui compter lorsque les femmes vous mènent par le bout du nez. Et pour finir, « Super Biker », l'histoire d'un groupe de jeunes cherchant dans les années soixante à sortir de leur misère et de leur ennui en fabriquant des motos toujours plus performantes afin de participer à des courses clandestines. Et c'est lors d'une de ces chevauchée sauvage que le héros va retrouver son idole de jeunesse, qui semble avoir totalement perdu toute mesure... 

En Gros : 

« L'éveil » est effectivement un ouvrage de découverte, le lecteur peut ainsi en apprendre un peu plus sur la vision qu'avaient les japonais de leur pays durant les phases critiques de l'après guerre, et de la main de fer qu'appliquait le gouvernement sur un peuple meurtri. Ces nouvelles, publiées entre 1972 et 1983 reflètent véritablement une époque et des aspects sous-jacent méconnus d'un Japon aujourd'hui mythifié par une jeunesse affamé de mangas et de jeux vidéos. On ressent la souffrance et l'espoir, c'est le véritable tour de force de l'ouvrage.

Graphiquement, le style est on ne peut plus calqué sur ces auteurs intimistes aux récits durs qui ont marqué les années 70 dans l'archipel. Un trait haché, à la plume, réaliste et assez noir donne au lecteur une sensation d'oppression omniprésente, sensation qui ne vous quitte pas d'une nouvelle à l'autre.

Au final, « L'éveil » est un manga intimiste qui plaira aux lecteurs curieux de découvrir une manière typée de décrire un Japon révolu, ou pour les amoureux de récits sombres et oppressants. Pour ceux-là, il y a fort à parier que Kazuhiko Miyaya devienne un de leurs auteurs favori. 

Note : 3 / 5
Editeur : Vertige Graphic
ISBN : 9782849 990704
Prix : 18 €

samedi 20 février 2010

La légende de Maian... l'abeille ?

Amateurs de sorcière surpuissante en tenue sexy et à forte poitrine, « La légende de Maian » va assurément faire des heureux. Mêlez-y du médiéval fantastique, un anti-héros totalement faible et des défis stupides, et vous allez comprendre de quoi il retourne... 

L’histoire : 

Feicia Rand Philistin était la plus grande, la plus puissante, la plus colérique des sorcière. Doté d'un égo sur-dimensionné n'ayant d'égal que sa poitrine, Feicia fut vaincu par le héros légendaire Maian. Le monde était en paix... Mais mille ans plus tard, Fenix Maian, un jeune homme maladroit et faible de caractère libère Feicia de la stèle dont elle était prisonnière. Du coup, les rêves de grandeurs de la sorcière lui reprenne aussi sec, et celle-çi entreprend alors de reconquérir le monde.

Mais voilà, elle n'a plus les mêmes pouvoirs... en effet, ces derniers sont bien là, mais... en possession de Fenix ! Feicia n'a pas le choix : si elle veux arriver à ses fins, elle va devoir manipuler Fenix pour qu'il lui accorde le pouvoir dont elle a besoin. Une étrange relation va alors naître de ce couple improbable.. 

En Gros : 

« La légende de Maian » est un de ces manwahs qui vaut le coup. Un dessin bien campé, des attitudes héroïques maîtrisées, un style dynamique et vivant font de cette aventure un récit très plaisant et divertissant. Évidemment, la présence d'une belle pépé joue beaucoup dans l'appréciation positive de « La légende de Maian », mais même les personnages secondaires bénéficient d'un vrai travail de la part de Jung Soo-chul. On est donc loin d'un mauvais titre.

Niveau scénario, c'est pas la même paire de manche. Si le monde médiéval fantastique est vraiment classique et peu original, les héros le sont encore moins. Il est ainsi dommage de constater que le duo Fenix/Feicia de « La légende de Maian » rappelle beaucoup le couple Zéro/Kurohimé, du manga « Kurohimé », de même que la relation intéressée qui lie les deux protagonistes. Cette repompe est vraiment dommage, car l'histoire générale de « La légende de Maian » est, elle, plus intéressante que les historiettes, pourtant sympathique, de « Kurohimé ». 

En bref, « La légende de Maian » est un manwha qui, à défaut d'être original, est cependant agréable et plutôt amusant, et l'on peut retenir une certaine qualité de dessin qui en fait un titre que l'on peut posséder sans trop de crainte. Vous pouvez investir dans cette série, pour peu que vous n'ayez pas déjà « Kurohimé » dans votre bibliothèque. 

Note : 3 / 5
Editeur : Clair de Lune
ISBN : 9782353 251780
Prix : 6,95 €

vendredi 19 février 2010

Broken Blade... runner !

Un nouveau manga de Mecha apparaît sur nos étals, et je commence à me demander si la mode des enfants qui combattent dans des gros robots est de retour. Les titres à ce sujet ont tendance à se multiplier, ces temps-ci. Voyons si « Broken Blade » mérite le détour... 

L’histoire :

Une guerre semble déchirer le continent de Cruson, guerre totale impliquant des golems, robots de combat géants pilotés par des guerriers s'entraînant sans relâche, et un étrange groupe de mercenaires séparatistes. Et pour être capable d'être en phase avec une telle machinerie, il faut être sensible à une sorte de force qui relie les éléments technologiques à son pilote, afin de pouvoir manipuler d'une simple pensée des tonnes d'acier. Mais voilà, Lygatt, notre héros, n'a pas cette sensibilité, il est incapable d'utiliser un golem. Et par un étrange coup du sort, il va se retrouver aux commandes de l'un d'entre eux, une antiquité, qui marche à commandes... mécaniques ! Désormais capable de manier ce golem centenaire d'une manière extraordinairement souple, comparé à ses coreligionnaires, Lygatt va finalement avoir le pouvoir de changer le cours de la guerre... 

En Gros : 

« Broken Blade » est sans aucune surprise un classique du genre. Le héros, un jeune homme quelconque va se retrouver par hasard aux commandes d'un artefact qui va changer le monde. On l'a déjà vu dans nombre de séries, le scénario va donc s'intéresser particulièrement, hormis le groupe de héros/antagonistes, aux implications « politiques » concernant le continent si l'une ou l'autre des parties gagne. Voilà LE point qui fera se démarquer ce titre, au demeurant sympathique et divertissant.

Graphiquement, Yoshinaga Yûnosuke nous sert un dessin adulte, maîtrisé, loin des canons habituels du shonen, léché et agrémenté de masses de noires alternant avec des masses claires, jouant sur le contraste pour faire ressortir une ambiance dure et tranchée. Et oui, c'est la guerre, et on le sent. 

« Broken Blade » est donc un titre de mécha digne de succéder à un « Evangélion », voir de flirter avec un « Gundam », car ce dernier est relativement proche de « Broken Blade ». Un manga au final permettant une certaine évasion, teinté de son originalité propre, et que les fans du genre apprécieront à sa juste valeur. 

Note : 3 / 5
Editeur : Doki Doki
ISBN : 9782350 788449
Prix : 6,95 €

jeudi 18 février 2010

Punisher... ou presque !

Encore un titre qui ne paie pas de mine, mais qui mérite que l'on s'y attarde. « Punisher », de Jun Sadogawa, qui n'a rien à voir avec le vengeur sans scrupules des comics américains, débarque chez Glénat, et il se pourrait bien que ce manga finisse dans votre bibliothèque... 

L’histoire : 

Alt a décidé de partir à l'aventure, embarquant avec lui seulement une étrange épée, qu'il garde soigneusement emmaillotée et qu'il ne dégaine qu'en cas de force majeure. Chemin faisant, il va très rapidement rencontrer une certaine Milky, jeune fille enjouée au tempérament de feu dont le but est ni plus ni moins que de devenir la Mort elle-même ! Bien que tout semble les opposer, tant au niveau de leurs buts que de leurs caractères, le destin va pourtant les forcer à faire équipe, tant ils se complètent l'un-l'autre. C'est alors qu'ils vont faire l'erreur de se frotter au Seigneur Warzel, qui semble s'amuser de l'étrange pouvoir des deux enfants... 

 En Gros : 

Bien qu'il s'agisse d'un shonen classique, tant dans la construction narrative que dans la quête initiatique que Sadogawa va développer au fil des tomes, « Punisher » séduit par les personnages attachants qu'il met en exergue malgré un premier obstacle cousu de fil blanc. L'humour et l'univers accrocheurs prennent le lecteur d'emblée et l'embarque dans une aventure prometteuse.

Le dessin de Sadogawa est original, propre et travaillé à la plume, faisant ressortir la vivacité de son trait, enrichissant de vie des personnages déjà bien caractérisés. Mêlant un style classique et enfantin, « Punisher » est une aventure qui vous plongera dans un monde médiéval-fantastique drôle et passionnant, surtout si vous cherchez un manga qui sort un peu du lot. Et « Punisher » fait partit de ceux-là.

 Note : 3 / 5
Editeur : Glénat
ISBN : 9782723 470841
Prix : 6,50 €

mardi 16 février 2010

Mashima-En... oui oui oui, voilà voilà...

Si il y a bien une chose dont il faut se méfier dans le monde des mangas, c'est la mode des sorties de recueils de récits courts lorsqu'un auteur a obtenu une certaine stature de par son succès en librairie. Et aujourd'hui, c'est au tour de Hiro Mashima ( « Rave », « Fairy Tail » ) de nous sortir ses short stories sous le nom de « Mashima-En », en deux volumes, s'il vous plaît... 

L’histoire : 

Pour commencer, vous trouverez dans le premier volume « Magician », récit se basant sur la magie, ou plutôt la prestidigitation, et la fascination d'un jeune homme pour celle-ci, qui va tout faire pour retrouver une étrange créature, qui donnera naissance à Plue, la mascotte de sa première série fleuve : « Rave ». Puis viendra le tour du prototype de « Fairy Tail », qui semblait déjà très prometteur malgré une base d'univers encore restreinte, puis « Cocona », une impossible histoire d'amour entre une démone et un humain, et le volume se clôture sur les éternelles aventures de Plue... 

En Gros : 

Si l'exercice du recueil de courtes nouvelles peut être intéressant lorsque l'auteur créé un engouement, tant sur ses histoires que sur l'originalité de son dessin, alors cela en vaut la peine. Mais lorsque ces recueils sortent alors que l'auteur n'a que deux séries à son actif de publié en France, on peut se demander l'intérêt réel de l'ouvrage. Surtout que Mashima, en tant qu'ancien assistant de Oda ( « One Piece » ), a véritablement repompé le trait de son maître et n'est toujours pas parvenu à s'en dégager.

En ce qui concerne le dessin, c'est inévitablement inégal, les histoires publiées étant parues à des années d'écarts entre elles, Mashima a eu le temps de voir son trait évoluer entre temps. De même que l'intérêt de ces histoires reste très discutables, et on est loin des recueils d'histoires courtes de Toriyama ( « Dragon Ball » ), ou encore de Otomo ( « Akira » ) qui elles, valaient réellement le détour.

Bref, deux recueils peu intéressants qui n'intéresseront que les fans acharnés de Mashima, les autres peuvent passer leur tour sans aucuns scrupules. 

Note : 2,5 / 5
Editeur : Pika
ISBN : 9782811 602215
Prix : 6,95 €

Petit Pierrot... Nous emmène dans sa lune !

Un ouvrage jeunesse chez Soleil, c'est rare. De plus, lorsque celui-ci est signé Alberto Varanda, c'est encore plus intriguant. Et il n'y a pas besoin d'aller plus loin que la couverture pour avoir envie de s'en emparer et de partir avec. Mais si l'on ouvre le livre, alors.. 

L’histoire :

... l'on découvre les aventures amusantes et enfantine de « Petit Pierrot », et de son ami l'escargot, qui le suit partout où il va. Ensemble, ils vont découvrir avec un regard amusé le monde qui les entoure, le commenter de réplique naïves, comique, mais aussi parfois cinglante de vérité, une vérité simple et crue que seul un enfant peut connaître, car un adulte l'aurait forcément pervertit pour coller à un idéal faussé par ses intérêts personnels. « Petit Pierrot » philosophe dans sa bulle, et nous emmène dans son univers où tout est si simple et facile... 

En Gros :

Varanda ( « La geste des chevaliers dragons », « Paradis perdu », ...) nous livre ici un travail surprenant, tant par le changement radical de son trait que par la poésie de son univers. A des années-lumières d'un récit épique dont il a l'habitude, « Petit Pierrot » est une sorte d' « Amélie Poulain » qui ravira les enfants autant que les adultes, qui se retrouveront certainement plongé des années en arrière à la lecture des aventures de ce petit bonhomme plein de vie et d'astuce. Chaque histoire tient en une illustration, voir une page scindée en quelques cases, et se suffit amplement car le message est efficace. On est à mi-chemin entre le livre d'illustration pour enfant et le roman graphique, bien que ce dernier terme soit « délicat » quand à son utilisation.

Graphiquement, Varanda nous sert un dessin souple, vif, proche d'un « Calvin et Hobbes », tout en s'en détachant assez pour être original. La couleur, prise d'une palette restreinte, s'en tient à une sorte de sépia agrémenté de quelques rares touches plus vives disséminées ça et là, donnant une vie et une nostalgie extraordinaire à chaque page.

Pour finir, « Petit Pierrot » est un de ces livre rare et étonnant que l'on peut acheter les yeux fermés, car on peut le lire et le relire sans jamais se lasser.

Note : 4 / 5
Editeur : Soleil
ISBN : 9782302 007482
Prix : 17,50 €

dimanche 14 février 2010

Chronique invitée : Vorax... ou la grande bouffe darwinienne...

Une nouvelle chronique en tant qu'invité sur Skulking. C'est Vorax, et c'est là que ça se passe => Vorax.

Enjoy ;)

vendredi 12 février 2010

Chronique invitée : coeur de papier... peint !

Et hop, une nouvelle chronique en tant qu'invité. Rendez-vous sur Skulking pour la lire ! 

Enjoy ;)

jeudi 11 février 2010

Journal d'Adam / Journal d'Eve... et ma pomme !

Sortir un livre s'appelant « Journal d'Adam / Journal d'Ève », il fallait tout de même oser ! Et après tout, pourquoi pas ? Pourquoi le premier homme, et la première femme, n'auraient pas eu le droit et la fantaisie de coucher leurs mémoires sur papier ? Et Mark Twain se prête à l'exercice, avec un humour très... premiers temps... 

La vie semblait douce dans ce lieu paisible et calme qu'était le jardin d'Éden, il y a maintenant... très longtemps... Adam mangeait quand il avait faim, dormait quand il était fatigué, jouait quand il s'ennuyait... Mais voilà que débarque une étrange créature nommée femme et qui bouscule son quotidien ! Celle-ci semble prendre un malin plaisir à courir dans tout les sens, nommer tout ce qui l'entoure, au grand désarroi d'un Adam qui préférait la période où tout était si calme... Et silencieux... Il va alors coucher au jour le jour sur papier tout les événements incroyables qui vont se passer dans ce petit jardin du bonheur... 

Mais pour Ève, cet être pataud et lymphatique qu'est Adam reste une énigme. Il ne s'intéresse à rien, aime la solitude, et la fuit dès qu'elle cherche sa compagnie. Ève est curieuse, elle s'intéresse à ce qui l'entoure. Si elle donne un nom à tout et à tous, c'est parce qu'elle trouve plus agréable à l'oreille le son provoqué par ses noms que les borborygmes poussés par d'Adam pour appeler ce qui l'entoure. Mais Adam n'est pas curieux. Il accepte tout sans se poser de questions, et trouve Ève ennuyeuse au possible. Et heureusement pour elle, un serpent très sympa va être là pour lui faire la conversation... 

« Journal d'Adam / Journal d'Ève » change des récits qui ont fait la célébrité de Mark Twain ( « Les aventures de Tom Sawyer », « Les aventures de Huckleberry Finn »), puisqu'il explore cette fois les mythes religieux pour montrer comment les premiers humains auraient pu se comporter si ils avaient tenus un journal. Et il est amusant de lire la caractérisation intemporelle de ce qui fait les travers des hommes et des femmes, vu par cet auteur à la plume... acide. En un sens, cela rassure. Loin de la soi-disant perfection des premiers temps, Adam et Ève se retrouvent prisonniers de lubies risibles, mais sont finalement tout autant ridicules que nos loisirs contemporains. Et il est intéressant de noter que si Adam n'avait pas été si égoïste, et s'était un peu occupé d'Ève, celle-ci n'aurait peut-être pas cherché la compagnie du serpent, qui a précipité leur chute... 

« Journal d'Adam / Journal d'Ève » est un petit livre très amusant et original, car bien qu'écrit vers la fin du dix-neuvième siècle, le style et le propos sont on ne peut plus moderne et toujours d'actualité. Un livre à recommander pour tout ceux et toutes celles qui ont perdues le sourire ! 

Note : 4 / 5
Prix : 10
ISBN : 9782913 661110
Editeur : L'oeil d'or

lundi 8 février 2010

Juge Bao... la Loi, c'est moi !


On l'appelait l'Incorruptible. Non, ce n'était pas Robespierre, et encore moins Judge Dredd. Il vivait en Chine il a bien longtemps, il a donné la loi aux hors la loi, il incarnait l'idéal de l'ordre et de la justice. On faisait appel à lui quand on était incapable de trouver une solution, quand il n'y avait plus aucun espoir... On l'appelait : « Juge Bao ». 

L’histoire :

Juge itinérant, Bao et sa suite parcourent les provinces de l'empire Song afin de répandre la justice et purger les les fonctionnaires corrompus qui gangrènent le vaste Empire. Alors qu'il traverse un village, un groupe de paysans le reconnaissant l'appellent à laide. Une vieille femme mourante implore alors le juge de prouver l'innocence de son fils, jeté en prison par le juge local pour un crime qu'il n'a pas commis. Intrigué et ému, Bao s'empare de l'affaire. Il va alors découvrir que le crime passionnel dont est accusé le jeune homme n'est qu'une couverture servant à masquer un complot bien pus vaste ourdi par les notables du lieu, qui semblent avoir des intérêts financiers très suspect quand à la création d'une « nouvelle ville »... 

En Gros : 

Avant tout, il faut savoir que le juge Bao ( 999 – 1062 ) est un personnage historique, ayant vécu sous la dynastie des Song du Nord, et chargé par l'Empereur Ren Zong d'éradiquer la corruption des gouverneurs locaux en lui donnant les pleins pouvoirs. Ses faits et sa réputation d'incorruptible et de juste sont devenus légendaires, transformant ce singulier personnage en icône de tout un peuple. Tant et si bien que Bao est devenu le héros de nombre de récits, désormais portés en bande-dessinée.

Graphiquement, le trait est à la limite de l'hyper-réalisme. Les visages sont presque photographiques, tandis que les corps sont dessinés de manière plutôt nerveuse. Le trait dans un style crayonné non encré parvient à donner un aspect plus souple au style réaliste qui, malheureusement, a la particularité de figer totalement les personnages. Le découpage est quand à lui un peu chaotique, donnant naissance à des cases qui se chevauchent maladroitement par endroit, avec en plus des personnages qui sont hors cases, ce qui parfois ne facilite pas la lecture. L'histoire quand à elle, est un polar sympathique mais pas révolutionnaire, qui se tient mais qui fait classique du polar médiéval.

Au final, « Juge Bao » est un titre intéressant dans un univers chinois souvent maltraité dans nos contrées, que les curieux et les amoureux de la Chine trouveront à leur goûts. Mais les amateurs de manga n'y trouveront certainement pas leur compte. 

Pour les curieux, vous trouverez une autre critique de "Juge bao" juste ici.

Note : 3 / 5
Editeur : Editions Fei
ISBN : 9782359 660005
Prix : 7,50 €

dimanche 7 février 2010

Orgueil et préjugés... ou l'intemporalité des sentiments.

Amoureux de l'Angleterre victorienne, je pense que le livre qui va suivre est susceptible de vous intéresser. A plus forte raison si vous adorez les histoires d'amours improbables et magiques. Ajoutons à cela un auteur devenu classique et vous comprendrez de quoi il retourne. Je veux bien sûr parler d' « Orgueil et préjugés », de Jane Austen. 

« Orgueil et préjugés » est avant tout une histoire d'amour. Ou plutôt, l'éclosion, les prémices d'une histoire d'amour, apportant avec elle tout son lot de préjugés basés sur les premières impressions, et d'orgueil, de ne pas céder à quelqu'un qui, au premier abord, nous a déplu. Et la jeune Élisabeth, une jeune fille de bonne famille mais peu doté pécuniairement, va justement faire les frais de ces préjugés lors d'un bal en rencontrant un certain Darcy, jeune homme froid et désagréable mais richissime, à l'orgueil affiché. Amenés à se voir de manière régulière par le peu d'événements qui se passent dans leur petite bourgade, ils vont apprendre, par d'habiles intrigues dignes de celles de la cour du Roi-soleil, à s'estimer l'un-l'autre, soupeser les petits secrets familiaux qui les lient à leurs connaissances communes, et s'apercevoir qu'au final, ils ont plus de points en communs qu'ils ne l'ont crus de prime abord... 

Si de nos jour, le succès des romans de Jane Austen a fait d'elle un auteur devenu classique de la littérature anglo-saxonne, c'est avant tout parce que son propos transcende les époques. Le décorum victorien disparaît au profit des intrigues, enquêtes et questionnement des personnages, leurs attentes et inquiétudes se transposent très facilement à n'importe quelle histoire d'amour. Et Jane Austen a su trouver les mots qui touchent le cœur de tout un chacun. Son style recherché coule agréablement au fil de la lecture, et les chapitres s'enchaînent sans que l'on voit le temps passer, emportant son lecteur dans une époque révolue tout en réveillant en lui des souvenirs d'un vécu qui se tapit au fond de son cœur.

Chef-d'œuvre d'époque, adapté en films et série télévisée, « Orgueil et préjugés » est un excellent roman pour les amateurs d'intrigues sentimentales. Et si une plongée dans l'Angleterre du XVIIIème siècle ne vous effraie pas, alors « Orgueil et préjugés » vous fera redevenir l'adolescent(e) amoureux(euse) que vous étiez un jour.

Note : 3 / 5
Prix : 8,10
ISBN : 9782070 338665
Editeur : Folio

jeudi 4 février 2010

Breath of Fire IV... Chaud devant, v'là les dragons !

Pour changer... encore une adaptation de RPG en manga ! Bon OK, deux chroniques sur le même thème d'affilé, c'est un peu beaucoup... mais ça reste de la nouveauté donc, les éditeurs sont à blâmer ! Mais « Breath of Fire IV », aussi mythique soit-il, mérite-il de se voir à son tour adapté en manga ? Franchement, plus on avance dans sa lecture, plus la question se pose... 

L’histoire : 

Ryu ignore tout de ses origines, et pour cause : il est amnésique. Mais ce jeune garçon, au caractère taciturne, semble harcelé par des cauchemars, ou plutôt des visions, qu'il n'est apparemment pas le seul à faire... de plus, un étrange pouvoir le lie aux Dragons, créatures fabuleuses actuellement en guerre contre l'humanité. Mais il y a pire : Fou-lu, un jeune homme portant le nom du premier empereur, semble partager le même pouvoir que Ryu...

En chemin, ils vont faire la rencontre de la princesse Nina, à la recherche de sa sœur disparue, et rejoindre son expédition dans le but d'en apprendre plus sur ses origines mystérieuses... 

En Gros : 

« Breath of Fire IV » n'est pas à conseiller. Même si Hitoshi Ichimura est à nouveau aux commandes de cette adaptation, le résultat n'est pas au rendez-vous. Bien sûr, son trait est irréprochable, de même que son découpage, mais cette fois, l'histoire est pénible au possible. Inintéressant, long, peu accrocheur, « Breath of Fire IV » est une mauvaise adaptation. Les personnages sont creux et innatachants, quand à l'intrigue, elle ne prend pas, ce qui est problématique lorsqu'il s'agit du premier tome d'une série, censé accrocher le lecteur.

Bref, un manga bien dessiné mais qui n'a rien d'autre pour lui. On aurait été en droit de s'attendre à quelque chose de mieux, car le jeu original de « Breath of Fire IV » avait, lui, été un succès. Malheureusement, il n'en sera pas de même pour le manga. 

Note : 2 / 5
Editeur : Ki-oon
ISBN : 9782355 921216
Prix : 7,50 €

Tales of Symphonia... du RPG en manga.

Tiens tiens tiens, mais qui voilà en manga ? Je vous le donne en mille : « Tales of Symphonia » ! Quoi, ça ne vous dis rien ? Allons... un RPG qui a fait parler de lui lors de sa sortie sur Gamecube... Ah ! Je savais bien que ça vous dirais quelque chose... Mais de vous à moi, qu'est-ce que ça vaut en manga ? Et bien voyons voir ça... 

L’histoire :

Rien ne va plus à Sylvarant. La source de toute vie, le « Mana », est en train de se tarir irrémédiablement, entraînant de fait la décadence du monde et des êtres qui y habitent. Heureusement, les anciens semblent avoir mis au point une sorte de protocole permettant d'enclencher la régénération du monde, qui ne peut être obtenue que par l'Elu, être choisis par tous comme étant la seule personne capable de réveiller la Déesse Martel. Cette dernière, selon la légende, est censé ré-alimenter le monde en « mana » au moment de son déclin, et chasser les Désians, des demi-elfes prétentieux réduisant en esclavage tous les humains qui leurs tombent sous la main. 

Lloyd, un jeune garçon attiré par l'aventure, va se joindre à son amie d'enfance, Colette, qui a été désignée élue de la régénération, ainsi que de Génis et de Raine. Ils sont rejoint dans leur périple par un certain Kratos, un mercenaire peu amène, qui semble en savoir long sur le mythe de l'élu. Mais les épreuves ne vont pas se passer comme prévues. Rapidement, les Désians débarquent et commencent à s'attaquer au village, accusant Loyd d'être responsable de cette expédition punitive... 

En Gros : 

Enfin une bonne adaptation de jeu vidéo en manga ! L'événement est assez rare pour que l'on en parle ! L'histoire de « Tales of Symphonia », très fidèle au jeu original, se permet cependant de jouer de l'ellipse sur des scènes d'actions inutiles et consacre une bonne partie au développement des personnages et de leur psychologie. Le récit en devient intéressant et distrayant, contrairement à nombre d'adaptations du même genre.

Si l'on doit le design du jeu à Fujishima ( Auteur de « Ah ! My Goddess ! », aux éditions Pika ), Hitoshi Ichimura a très bien su reprendre le trait pour le rendre aussi vivant que son créateur. Propre, léché, mais aussi vif et souple à la fois, « Tales of Symphonia » est un titre sympathique en cinq tomes, mais pas incontournable, qui ravira cependant les fans du jeu vidéo. Et c'est une bonne occasion pour ceux qui ne le connaissent pas encore pour se plonger dans ce récit épique et très prenant. 

Note : 3 / 5
Editeur : Ki-oon
ISBN : 9782355 921186
Prix : 7,50 €