mardi 4 mai 2010

Deus ex machina... laver !

Il y avait bien longtemps que je n'avais pas eu entre les mains de manga traitant de steampunk ! Mon dernier souvenir en la matière remonte à... à... ben à « Steamboy », de Otomo, et au cinéma encore... Bon, là il s'agit de « Deus Ex Machina ». mais même avec un titre pareil, on est quand même loin de la qualité tant graphique que narrative d'un Otomo. Bel essai, mais... 

L’histoire : 

Lorsque la guerre engendre la constructions de machines de destructions qui échappent à tout contrôle une fois le conflit terminé, ça fait désordre. Pour cela, une entité, le Bureau Impérial d'Engins à été créée afin de combattre, puis détruire ces monstres mécaniques. Et Machina, une jeune femme froide et sans aucun scrupule, est leur meilleure agent. Secondée par Deus, un de ces appareils d'assaut regardé aujourd'hui avec peur et dédain, elle nettoie le pays sans états d'âme... Jusqu'à ce que son chemin croise celui de Luke, un jeune homme faible et geignard en quête de revanche. Refusant de s'encombrer d'un tel boulet, Machina le refoule, mais Luke s'obstine. Machina décide alors de se servir de lui durant ses propres missions, jusqu'à ce qu'il devienne assez fort mentalement et physiquement pour lui tenir enfin tête... 

En Gros : 

Bon, ben on est loin du manga qui fera date. Certes, l'univers steampunk peut être quelque chose d'attrayant, d'innovant et amener une certaine originalité, mais on est loin du souffle épique ou créatif que l'on est en droit de s'attendre d'une série doté d'un tel titre. Le monde n'est que très sommairement évoqué, et l'on comprend que la guerre a fait des ravages, mais la chasse aux robots et/ou aux méchants qui les exploitent est navrante de banalité et simplement prétexte à amener une galerie de personnages du côté des gentils tenant plus d'une démonstration de chara-design ne correspondant pas à l'univers que de protagonistes réellement utiles et logiquement intégrés. Seule Machina s'en sort avec une psychologie intéressante et changeant des canons habituels.

Le dessin de Wataru Karasuma est certes sympathique, tout en trait vif, fort, mais ne marque pas plus les esprits que ça. Il faut dire que l'univers, qui aurait du sonner naissance à un graphisme fort et marquer de son empreinte les planches, n'est pas au rendez-vous. C'est vraiment dommage car l'auteur avait pourtant toutes les clefs en main pour parvenir à faire de « Deus Ex Machina » un titre fort.

Vous l'aurez compris, « Deus Ex Machina » est un manga qui certes se laisse lire, mais se laisse aussi vite oublié qu'il a été lu. A n'acheter que si vous ne savez pas quoi faire de votre argent. 

Note : 2,5 / 5
Editeur : Soleil
ISBN : 9782302 011403
Prix : 6,95 €

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