lundi 12 juillet 2010

Vie et opinions philosophiques d'un chat... perché !

Toi qui n'aime pas les chats, passe ton chemin ! Car oui, désormais, les chats on la parole, et quelle parole ! Ils ont tant à dire sur le monde qui les entourent, sur les étranges animaux qui peuplent la planète ferme, sans parler de cette fière race que les autres animaux semblent avoir choisis pour chef : les humains ! Ah, il y a tant à dire sur les humains.... mais commençons par le commencement : où est quand seigneur chat vint au monde...

Comme tout être bien pensant, une bonne introduction ne vaut que par la naissance de l'être qui en est le sujet principal, et ici, nous parlons de seigneur chat. Et si ce dernier ne s'est pas du tout affublé de lui-même ce quartier de noblesse habituellement réservé à ces stupides et fantasques humains, notre ami le chat, de par son langage et son comportement, nous fait bien comprendre qu'il est le seul à être naturellement doué pour pouvoir le porter. Seigneur chat donc, commence son histoire sur la manière dont il vint au monde... ou plutôt dont le monde vint à lui... et nous livre ses réflexions sur l'utilité des choses et des codes auxquels il a bien décidé de ne pas obéir.

Car seigneur chat n'en fait qu'à sa tête : il sait tout et a la science infuse. Quel dommage que personne ne l'écoute, le monde se porterait pourtant bien mieux si l'on voulait bien suivre ses précieux conseils ! Et il a même sa petite idée sur l'origine du monde-ferme, idée qui, finalement, est bien la seule théorie plausible. Ou quand le chat réinvente le Big-bang grâce à un oeuf... 

Vous aussi, laissez-vous séduire par ce court récit d'à peine une cinquantaine de pages écrites de la main de Hippolyte Taine, le fameux historien et philosophe du XIXème siècle, et voir le monde au travers des yeux d'un chat. « Vie et opinions philosophiques d'un chat » vous ouvrira de nouvelle perspectives de vie !

Note : 3 / 5
Prix : 4
ISBN : 9782743 617776
Editeur : Payot.

vendredi 9 juillet 2010

Baptist... Oh, une oie !

Et c'est à grand renfort de pubs et de chapitre pré-publié gratuitement que Ki-oon lance son nouveau manga « Baptist », en espérant apparemment que celui-ci fera un carton. Ben il finira plutôt dans un carton, et il l'aura bien mérité. Parce que, comme c'est devenu la mode ces dernière semaines chez nos amis les éditeurs, ce qu'on cherche à nous vendre n'est vraiment pas bon... mais voyez plutôt : 

L’histoire :

Copié/collé du résumé de l'éditeur ( oui là j'ai pas envie de me retaper la lecture de ce truc lourdingue...). 

« 2010. 13 enfants venus des quatre coins du monde sont envoyés dans l'espace pour commémorer le nouvel an mais très vite, un grain de sable se glisse dans l'engrenage... Pendant 13 heures, la Terre va perdre tout contact avec eux. Que s'est-il réellement passé ?

Après leur retour sur Terre, les cas de meurtres et de disparitions se multiplient autour des anciens membres de l'expédition. 8 ans plus tard, le passé rattrape l'un d'eux, Bono U. Meyer, un véritable génie au Q.I. De 240, dont tout l'entourage semble sombrer dans la folie...

Mystère, angoisse, surnaturel... Que s'est-il passé dans le silence assourdissant du vide spatial ? » 

En Gros : 

Et allez, encore un manga qui ne vaut pas le quart de la pub qui a été faite pour le lancer... Et encore, je dis manga, mais il s'agit plutôt d'un manwha et du coup, je comprend mieux pourquoi le scénario et la mise et scène est si mauvaise. Comme d'habitude ( désolé pour nos amis coréens, mais les manwahs sortis en France, hormis Chonchu, et deux autres titres dont le nom m'échappe, sont catastrophiques... ), on veut faire du manga et on n'y arrive pas. Le héros est innattachant au possible, il découvre des « secrets terribles » sur son passé un peu comme on passe l'aspirateur, et fait face à un inspecteur improbable aux méthodes de ripoux hallucinantes qui auraient fait perdre sa licence à notre cher « Inspecteur Harry ». Et puis j'ai horreur de ces personnages qui se veulent cool parce qu'ils sont un peu bad dans la vie, t'as vu... 

Niveau dessin, ben comme très souvent, les coréens se débrouillent plutôt pas mal, mais n'ont aucun sens du chara-design, c'en est effrayant... L'encrage est lourd, les planches sont chargées de traits épais et noyées dans des masses de noirs aussi utiles que peut l'être une poche de sable à un bédouin. Les plans et les cadrages sont uniquement des vues figées de face, de profil et de trois quarts standards. Aucune prise de risque, rien d'innovant, bref... on s'emmerde sec. 

Pour finir, « Baptist » est un manga qui joue un peu trop sur un suspens balourd, dont on se fiche au final des révélations tant les personnages et leur mystère est inintéressant, sans compter que le dessin, au trait gras et indigeste, vous donnera une impression de satiété intellectuelle dès les premières pages. Je le conseille vivement à ceux qui veulent se faire une cure d'amaigrissement neuronal. « Baptist » est le premier manga coupe-faim de l'esprit. Un exploit ! 

Note : 1,5 / 5
Editeur : Ki-oon
ISBN : 9782355 921674
Prix : 7,50 €

jeudi 8 juillet 2010

Vinland Saga vol 07... Ca fait blizzard !

La très fraîche et nordique épopée « Vinland Saga » sort son septième volume, et de grands changements ont lieux au sein même des forces d'invasion ! Désormais, plus rien ne sera comme avant. Knut prend enfin son destin en main et avec lui, ce qui sera la dernière grande invasion viking sur le monde... 

L’histoire :

Animé par un sentiment de vengeance sans égal, Thorfinn a rejoint une bande de pillards vikings dans le seul but de tuer leur dirigeant, Askeladd, le meurtrier de son père. Mais Askeladd est bien plus fort que le jeune homme, et chaque défi de ce dernier se termine par un échec cuisant. Ruminant dans son coin, amer et solitaire, Thorfinn s'est pourtant juré de trancher un jour la tête de ce chef rusé et sans scrupules. Askelad, qui a rejoint les troupes du roi Sven pour envahir l'Angleterre, se trouve mêlé à un étrange complot visant à tuer le prince Knut, héritier jugé faiblard et sans volonté par ses pairs. Assigné à sa garde, Thorfinn va alors commencer à voir les choses d'un autre oeil... 

Dans le volume 7 : 

L'armée de Askeladd s'est finalement jointe à celle du prince Knut, dont le caractère a radicalement changé depuis la mort de de son mentor. Désormais sûr de lui, bien décidé à devenir maître de son destin, il se décide à affronter son père et imposer ses décisions, quitte à mettre sa vie en danger.

Pendant ce temps, Thorfinn défie une fois de plus Askeladd, sous l'arbitrage de Knut qui en a plus qu'assez de ces enfantillages. Victorieux une fois de plus, Askeladd, toujours courroucé par les mots très durs qu'a tenu le roi Svenn à son encontre, plonge dans son passé et lève une partie du voile qui entoure ses véritables origines... 

En Gros : 

« Vinland Saga » fait partie de ces séries dont on ne se lasse pas et qui, en plus de nous divertir, nous en apprend un peu plus sur l'histoire encore méconnue de ceux qui furent les plus grands et les plus influents des envahisseurs de l'Europe durant tout le haut moyen-âge. Knut commence à gravir petit à petit les marches du pouvoir le menant à la couronne tandis que Svenn cherche à se maintenir face aux anglais qui ne vont pas tarder à se coaliser pour les repousser.

Graphiquement, Makoto Yukimura assure toujours autant en nous servant un dessin riche et fouillé, très bien documenté, tout en gardant la touche nippone désamorçant quand il le faut les situations tendues sans jamais détruire les ambiances qu'il met en place. Son trait fin, hachuré, nerveux et maîtrisé donne une vie toute particulière à ses planches et sait imprégner ses personnages de la rudesse des lieux à une époque où la moindre blessure s'avérait fatale.

En clair, « Vinland Saga » reste pour moi un de ces série historique incontournable, à plus forte raison pour les européens que nous sommes, car notre histoire reste imprégné des invasions vikings, même jusque dans certaines de nos traditions les plus... modernes ! 

Note : 4 / 5
Editeur : Kurokawa
ISBN : 9782351 425350
Prix : 7,50 €

mercredi 7 juillet 2010

La haine de l'occident... Ca calme...

Plutôt enthousiasmé il y a quelque temps par la lecture de « L'empire de la honte », de Jean Ziegler ( dont vous pouvez retrouver la chronique ICI ), j'ai décidé d'investir dans le dernier titre qu'il venait de sortir : « La haine de l'occident ». Un titre aguicheur, percutant, autant que son contenu. Du moins était-ce ma pensée pré-lecture. Car si « L'empire de la honte » est un livre de fond très bien documenté et construit, il n'en est malheureusement pas de même de son successeur... 

Cette fois, Jean Ziegler nous fait un petit tour d'horizon, pays par pays ( ou plutôt ensemble de pays issus d'une même zone géographique ou ayant un pôle d'intérêts communs ), et des raisons qui les ont poussées à rejeter en bloc les valeurs occidentales. Encore une fois, la Dette ( déjà mise en avant dans « L'empire de la honte » ) et ses terrible conséquences d'asservissement par le besoin contraint est le moteur principal de cette mécanique de la haine mais cette fois ci, les chapitres, relativement courts, ne nous permettent pas d'explorer, pays par pays, les tenants et aboutissants du rejet. 

On se retrouve donc avec un éventail large des motivations structurelles lancées par les pays pauvres, avec des événements clefs et des buts qui, si ils n'en restent pas moins précis, demeurent cependant assez pauvre en explications et auraient toutefois mérités un véritable approfondissement. Sans compter sur les sempiternelles rengaines de fin de chapitres à la Caton l'ancien qui, malheureusement, viennent plus décrédibiliser le propos et prêcher les convertis partisans plutôt que d'apporter une réelle conclusion choc.

Pourtant, Jean Ziegler n'est pas un amateur, il connaît très bien son sujet. Né en Suisse en 1934, cet homme politique est aussi sociologue, écrivain, et rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies de 2000 à 2008. Il est actuellement membre du comité consultatif du conseil des droits de l'homme des Nations unies. 

Vous l'aurez compris, « La haine de l'occident » n'est pas écrit par un scribouillard quelconque s'engageant dans une lutte qui le dépasse, mais par un homme de terrain qui connaît les intérêts de chaque parties, et c'est ce qui fait tout l'intérêt du livre, si l'on fait abstraction des tisons révolutionnaire qu'il brandit un peu trop maladroitement. En véritable défenseur d'un monde plus juste, Jean Ziegler réussit à éveiller l'intérêt d'un jeu géopolitiquement truqué en notre faveur dont nos médias masquent les véritables enjeux par des discours infantilisant au possible.

Si « La haine de l'occident » est un très bon livre pour découvrir ce qu'il se trame réellement derrière les gros titres des journaux, il reste cependant moins complet que son prédécesseur, dont je ne peut que vous conseiller la lecture en guise d'ouvrage complémentaire. 

Note : 3 / 5
Prix : 6,95 €
ISBN : 9782253 129899
Editeur : Le livre de poche.

mardi 6 juillet 2010

Doubt Volume 04... The end !

Voici la fin tant attendue de « Doubt » qui, au bout de quatre volumes plein de rebondissements, n'a vraiment pas démérité. Ce thriller psychologique teinté de vengeance bien sentie a fait le pari de la qualité sur la quantité, et ce concentré d'angoisse a ainsi pu garder toute sa saveur jusqu'à la dernière page. Mais penchons nus d'un peu plus près sur cet ultime volume... 

L’histoire :

Un petit jeu sur portable fait fureur au Japon : le « Rabbit Doubt », un jeu ou tout le monde incarne un lapin, mais parmi l'un d'eux se cache un loup qui, chaque nuit, tue l'un de ses congénères. Et pour le démasquer, les autres participants n'ont d'autres choix que de choisir un lapin au hasard et de l'exécuter après chaque meurtre, en espérant tomber ainsi sur le loup et faire ainsi cesser les assassinats. Évidement, le lapin qui joue le loup doit chercher tous les subterfuges possibles pour éviter d'être démasquer et continuer sa macabre besogne.

C'est alors que cinq fans du jeux décident de se retrouver pour faire connaissance dans la vraie vie, et passer le cap de la barrière de l'écran. Mais au bout de quelques heures, les retrouvailles, plutôt joyeuses, se transforment en cauchemar. Ayant tous perdus connaissance dans des circonstances encore floues, ils se retrouvent prisonnier d'un immeuble fermé aux portes fonctionnant uniquement avec un code barre qu'ils ont de tatoué sur une partie de leurs corps, et l'un d'entre eux a été assassiné. Par le biais du portable de la victime, ils reçoivent un SMS qui les informe de ce qui est en train de se passer : la partie de « Rabbit Doubt » grandeur nature vient de débuter... 

Dans le volume 4 :

Yu, condamné à mort par le Loup, dont la véritable identité vient d'être révélé, est abasourdi par ce qu'il entend et ce qui lui est reproché. Victimes d'une vengeance qu'ils n'ont pas vu venir, et qu'ils n'auraient même jamais soupçonnés, les participants involontaire à « Rabbit Doubt » sont tous tombés les uns après les autres et Yu écoute, impuissant, les révélations ultime du Loup. Hajimé,qui est toujours conscient, permet à Yu de faire une ultime tentative d'évasion. Ce dernier va alors s'apercevoir avec stupéfaction que le Loup n'était qu'un leurre... 

En Gros : 

Alors que la révélation finale du troisième tome nous faisait découvrir l'identité du loup, on ne pouvait que se demander ce qu'il allait se passer dans ce dernier volume, plus imposant que les précédents. Et bien l'auteur parvient après quelques pirouettes scénaristique plutôt bien posées à nous suspendre jusqu'au dernier moment. De ce côté-là, on peut parler de réussite. La série est parvenue à se maintenir du début à la fin sans décevoir le lecteur.

Quand au dessin et au découpage, il reste fidèle à ce qui a été lancé dès les premiers tomes : des cadrages angoissants, qui savent montrer ce qu'il faut pour faire monter la curiosité et l'angoisse, sans jamais trop en dévoiler. Le style graphique, axé sur le réalisme joue avec les masses de noir et les trames pour suggérer un dégoût dans les scènes les plus gores, et ça marche. 

Un final réussi pour « Doubt », même si la révélation ultime n'est pas aussi fracassante que l'on voudrait, mais dont l'intrigue et le suspens a su se maintenir du premier au dernier volume. « Doubt » est une de ces trop rare série courte de bonne qualité qui ravira sans problèmes les plus sceptiques des amateurs du genre ! 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Ki-oon
ISBN : 9782355 921681
Prix : 7,50 €

lundi 5 juillet 2010

Happy ! Volume 02... Ace court !

C'est avec une certaine impatience que j'attendais le second volume de « Happy ! », histoire de savoir si j'allais continuer ou non cette série et surtout, de voir si Urasawa allait poursuivre dans cette veine à la fois légère et intelligemment délirante qui avait su me séduire. Pari gagné pour le Stephen King du manga... 

L’histoire :

Il ne fait vraiment pas bon flirter avec les yakuzas. Et c'est Ieyasu qui va l'apprendre, à ses dépends, lorsqu'il va être temps pour lui de rembourser la somme astronomique qu'il leur a emprunté à un taux « préférentiel ». Enfin, « à ses dépends », c'est un bien grand mots. Car Ieyasu est aussi extrêmement insouciant, tellement qu'il va fuir et filer la patate chaude à sa sœur, Miyuki, à peine âgée de 17 ans, qui n'est au courant de rien, et qui bataille chaque jour dans son petit studio pour nourrir ses deux petits frères et sa petite sœur.

Évidemment, les « employés » de la « société de recouvrement » ne vont pas laisser Miyuki tranquille, quitte à lui forcer la main pour rejoindre des clubs d'hôtesses sous la coupe du « Boss ». Mais Miyuki a une autre idée en tête, une idée qui, si elle porte ses fruits, lui permettra de rembourser les dettes de son frère et se débarrasser des deux importuns. Elle va pour cela, en plus de son travail et ses études, participer à un tournoi de tennis national, provoquant l'hilarité de tous. Mais ce qu'ils ignorent, c'est que non seulement Miyuki est la fille d'une ancienne joueuse de renom, mais qu'elle possède aussi un extraordinaire talent qui avait fait sa célébrité quelques années plut tôt lors de tournois juniors... 

Dans le volume 02 :

Miyuki voit un de ses soucis s'envoler : elle a enfin trouvée un club où s'entraîner, et avec trois coach qui lui sont entièrement dévolus. Petit soucis : c'est Utako Othori qui l'a prise sous son aile, sous conditions de résultats improbables et surtout, dans un laps de temps impossible à réaliser. N'ayant que six mois pour gagner la Coupe Cinderella, elle est alors la proie du patron des « prêteurs sur gage », Kohei, qui décide de lancer un plan machiavélique contre Miyuki afin de se faire encore plus d'argent sur son dos... 

En Gros : 

L'histoire continue son bonhomme de chemin au travers de ce récit improbable peuplé de personnages bien campés et aux caractères bien trempés. Miyuki, toujours aussi naïve, se fait avoir par tout le monde avec une candeur désarmante. Et c'est justement ce qui fait sa force et lui permet d'aller constamment de l'avant. « Bien heureux les imbéciles... », en quelque sorte... Le scénario est toujours autant relevé de situations improbables rendant piquant certains enjeux auquel va faire face Miyuki dans u avenir très proche... Et on lui souhait sincèrement bonne chance ! 

Urasawa reste fidèle au trait qui a fait sa réputation, un semi-réaliste maîtrisé et particulièrement expressif, rendant avec une certaine réussite les émotions qu'il cherche à faire passer au lecteur. On sent que Urasawa s'amuse, et cette bonne humeur se transmet comme par magie à travers les pages qui s'enchaînent sans que l'on voit le temps passer.

Bref, « Happy ! » confirme ce que j'avais pressenti à la lecture du premier tome : une série humoristique et décalée prometteuse, qui fera le bonheur des petits ( enfin, pas trop petits vu certaines scènes.. ) et surtout des grands ! A lire d'urgence, et sans modération ! 

Note : 4 / 5
Editeur : Panini
ISBN : 9782809 413687
Prix : 9,95 €

jeudi 1 juillet 2010

God save la France... des mauvais écrivains anglais !

Un ouvrage un brin romancé raconté par un journaliste anglais perdu dans cet étrange pays qu'est la France, cela vous intéresse ? Ben en tout cas moi, c'est ce qui m'a donné envie de lire « God save la France ». Je me suis dit « Allez hop, on va bien s'amuser à lire du préjugé à tout va confronté à une réalité totalement différente... ». Et puis, qui ne se régalerait pas des mésaventures d'un habitant de la perfide Albion confronté à l'improbable bon goût de l'arrogant français ? Ah, Histoire, quand tu prolonges indéfiniment tes règlements de comptes... 

« God save la France » est un ouvrage métissant à la fois les expériences qu'a vécu son auteur, Stephen Clarke, lorsqu'il vivait sous le soleil chaleureux de notre beau pays, et le roman, camouflant ou enjolivant certaines situations au travers de son alter égo fictif, Paul West. Celui-ci d'ailleurs, est censé représenter le summum de l'Anglais, le nec plus ultra de la Grande-Bretagne, l'homme le plus classique du Royaume-uni, qui se retrouve confronté à l'inhabituel et déroutant comportement de ces étranges bouffeurs de cuisses de grenouilles de frenchies qui, lorsqu'ils ne sont pas en train de se perdre en de longs et douloureux débats sur l'art de perdre du temps à ne rien faire, se vautrent dans le stupre et l'alcool tout en marchant avec délectation dans les très odoriférantes crottes de chien dont les maîtres de ces indisciplinés canidés semblent vouer un culte à la fois établi et repoussant...

Bref vous l'aurez compris : bienvenue dans un monde d'orgueils et de préjugés ( A croire que Jane Austen avait vu juste dans le comportement de ses compatriotes... ) un brin nauséabonds et tellement grossis qu'ils en deviennent pathétiques. Paul West ne rencontre que des délurées et passe son temps à penser avec son entrejambe, ne sait parler que bouffe quand il croise un français, ne retiens de Paris que ses trottoirs encrottés et est, bien évidemment, d'une indéniable supériorité structurelle et organisationnelle quand à sont travail. Et ne parlons pas des rythmes des grèves dont il est le témoin...

C'est donc une grosse déception que « God save la France ». Je m'attendais à un véritable récit d'expériences vu et, certes exagérés pour rendre le propos amusant, rapporté avec justesse et qualité des yeux d'un expatrié d'outre-manche, professionnel de l'écriture dont la plume avait déjà rédigé un « Guide de survie » à succès visant ses coreligionnaires expatriés, mais rien de tout ça. On n'a que de la légende urbaine à deux balles tellement grossies que l'on flirt avec les frontières de la vulgarité. Du coup, « God save la France » sonne plus comme un règlement de comptes que comme une sympathique boutade. Dommage, le style était agréable et le chapitrage classé par mois se prêtait bien à la lecture d'un journal/mémoire et permettait au lecteur de pénétrer la vie de Paul West par le petit bout de la lorgnette, mais le fond coule la forme. 

A moins que je ne goûte pas à l'humour britannique, mais ça, c'est une autre histoire... 

Note : 1,5 / 5
Prix : 6,90
ISBN : 9782266 164948
Editeur : Pocket

mardi 29 juin 2010

Hokusai... Ô Nara !

Les mangas biographiques sont malheureusement une denrée rare, et les amateurs de bonnes et belles BD vont être gâtés avec la sortie de « Hokusai », aux éditions Kana. Alors oui, c'est un classique, tant sur le sujet, le très célèbre peintre d'estampes Hokusai, que sur la forme, avec à la barre le dessinateur de « Cyborg 009 » ( Ed. Glénat ), mais nous sommes clairement dans ces mangas qui ont une double vocation : vous faire connaître un personnage qui a marqué son temps, tout en vous faisant découvrir un auteur qui a marqué le monde du manga. Et vous tenez dans vos mains ce qui sera, un siècle plus tard, l'aboutissement commun de deux génies dans leurs domaines... 

L’histoire :

Désormais âgé de quarante-deux ans, maître Sori est déjà fatigué de sa notoriété. Et c'est sur un de ses nombreux coups de tête qu'il va une nouvelle fois changer de nom, pour prendre celui de Hokusai. Mais s'agit-il réellement d'un coup de tête ? Et ce énième pseudo ne cacherait-il pas une éternelle fuite en avant ?

Une chose est sûre : chaque nouveau nom lui a permis d'avancer sur la voie de la peinture et d'un style bien défini. Mais celui qui désormais se fait appeler Hokusai n'a jamais réellement connu la richesse de son vivant, que compte-il faire à son âge, dans un pays et une époque ou l'espérance de vie ne dépasse pas les cinquante ans ? Et il compte bien sur ce nouveau nom pour atteindre la perfection dans son art. Cependant, la perfection n'est pas de ce monde, et l'irascible Hokusai reste persuadé qu'elle est à la portée de son pinceau... 

En Gros : 

Il y avait longtemps que je n'avais pas lu le récit d'une vie aussi riche, mouvementée et trépidante que celle de Hokusai. Animé d'un énorme appétit de vivre, insatiable dans ses passions, insatisfait dans son travail, cet homme était consumé par une énergie débordante qui lui a permit la réalisation d'une œuvre dont on découvre aujourd'hui encore des traces hors du Japon. Le récit, parfois juste, parfois romancé, ne brosse pas moins justement le portrait de ce bourreau de travail hors norme. On regrettera cependant des flash-back chaotiques durant le fil principal du récit, qui bousculent le lecteur plus que de raison. 

Le dessin de Shôtarô Ishi no Mori est de ces styles classiques que les habitués de Tezuka ou de Takao Saito connaissent bien, et il y a fort à parier qu'ils ont tous travaillés à un moment ou un autre en tant qu'assistants du Dieu du manga. On retrouve les prises de vues et les plans typiques des années 60-70, ainsi qu'un style d'encrage peu tramé qui faisait la véritable force des mangakas de cette époque. 

« Hokusai » est selon moi un de ces manga incontournable, un classique en un seul volume à posséder, ne serait-ce que pour sa culture personnelle et qui sait... peut-être deviendrez-vous à votre tour un grand amateur des tableaux du maître de l'estampe japonaise ! 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Kana
ISBN : 9782505 008934
Prix : 15€

lundi 28 juin 2010

L'île de Hozuki Volume 02... L'île aux enfants...

Après un premier volume surprenant, « L'île de Hôzuki » revient en force sur nos belles tables de nouveautés. Mais justement, après une amorce aussi accrocheuse, le récit réussit-il à faire perdurer toute l'angoisse et la noirceur que le lecteur a pu expérimenter lors de sa première lecture ? Et ben ma bonne dame, c'est qu'est-ce qu'on va ben voèrrr... 

L’histoire : 

Kokoro et Yuma, deux frère et sœurs, ont étés abandonnés par leur mère et envoyée dans le centre de réadaptation de l''île de Hôzuki, où une poignée d'enfants socialement « abîmés » échouent. Bien évidemment, les nouveaux venus font toujours sensations. On leur raconte des récits effrayants, des légendes urbaines sur les lieux et les anciens jouent sur les connaissances qu'ils ont des lieux et de leur histoire pour asseoir une sorte d'emprise mentale sur Kokoro , et sur sa jeune soeur aveugle.

C'est alors que Kokoro va découvrir une preuve que l'on ne lui raconte peut-être pas des histoires... les enfants sur cette île se font tuer, et pour des raisons pas très nettes. Et pire : il semblerait que l'attitude de leurs parents y soit pour beaucoup dans ces exécutions... Kokoro et ses camarades commencent alors à enquêter pour trouver un moyen de s'échapper de l'île avant qu'il ne soit trop tard... 

Dans le volume 02 : 

Kokoro, Yuma et leurs nouveaux amis en sont désormais certains : les professeurs sont les meurtriers des élèves précédemment disparus. Et il faut dire que leur attitude à l'égard des enfants ne fait rien pour ôter les soupçons qui pèsent sur eux ! Shu, celui qui semble le plus ancien résidant enfant de l'île, a décidé d'un ingénieux plan d'évasion et en fait part à ses camarades, qui s'organisent pour que leur fuite soit un succès. Mais tout ne va pas se passer comme prévu... 

En Gros : 

Rien à redire sur ce second tome. L'ambiance malsaine et l'atmosphère étouffante qui règne sur cette île ne donne qu'une envie au lecteur : que les héros parviennent à s'enfuir, tout en faisant payer à leurs bourreaux le prix de leurs atrocités. Le pari de l'identification est réussi, et l'on dévore les pages jusqu'à ce que l'on soit condamné au supplice de l'attente de pouvoir lire la suite... Heureusement ( ou malheureusement ? ) la série complète ne compte que quatre volumes...

Le dessin dynamique et tout en rondeur de l'auteur colle toujours aussi bien à l'histoire, et s'améliore même sur certaines erreurs anatomiques qui parsemaient le premier volume. Son encrage sombre se combine parfaitement avec son jeu de lumières qu'il prend un malin plaisir de pousser à son paroxysme dans les cènes de nuit en forêt et dans la mine désaffectée. 

« L'île de Hôzuki » confirme bien ce que l'on avait pu ressentir dans le premier volume, à savoir un récit haletant, riche en émotion et toujours aussi prenant. Un excellent manga d'enquête angoissante à mettre entre toutes les mains ! 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Ki-oon
ISBN : 9782355 921452
Prix : 7,50€

vendredi 25 juin 2010

Kasane, suite et fin... la femme d'outre-tombe vous attend !

Très attendu pour avoir créé la surprise lors de sa sortie, la suite et fin de « Kasane » sort enfin dans toutes les bonnes librairies qui auront eues le bon goût de le commander. Le diptyque de l'horreur se conclut sur une note qui laisse cependant un étrange arrière goût Shakespearien à la sauce nippone, où la morale se trouve seulement là où on veut bien la voir... 

L’histoire : 

Shinkichi est un jeune homme plein de vie, mais aussi en plein désarroi : il vit chez son oncle et n'a pas de travail. C'est lorsque ce dernier lui propose d'aller vendre en tant que marchand itinérant du tabac que son destin va basculer. Il ne va trouver qu'un seul client, ou plutôt un pool de clients, tous situés dans le même lieu : l'enceinte de l'école de musique de la très célèbre et très talentueuse Toyoshiga, dont la réputation n'est plus à faire, fréquenté par nombre d'hommes en pâmoison pour la belle professeur.

Cette dernière, de part sa profession, exclusivement réservé aux femmes, attire nombre d'hommes et surtout, de soupirant mais Toyoshiga, qui a pourtant fait voeu de célibat et repousse toutes les avances que l'on lui fait va cependant engager Shinkichi comme domestique, et cette ascension soudaine va lui provoquer bien des déboires... Car si Toyoshiga s'intéresse de près au jeune homme, ce dernier, tout en succombant à ses charmes, va aussi exciter sa jalousie en côtoyant d'un peu trop près sa meilleure élève, la jeune O-Hisa... 

Tout est désormais en place pour que nos trois protagonistes sombrent dans une spirale infernale où se mêle jalousie, histoire de fantômes et créatures terrifiantes... 

Dans le volume 02 : 

Shinkichi, épuisé par la haine et le manque de respect dont Toyoshiga fait preuve à son égard, préfère partir en la laissant seule face à elle-même. Le jeune homme, étouffé par la jalousie dévorante de celle qu'il aimait, préfère tirer un trait sur celle qui fût un temps le fruit de toutes les convoitises et dirige son amour et son affection vers O-Hisa, la jeune élève de Toyoshiga dont cette dernière, très justement, s'en méfiait et voyait l'amour de Shinkichi lui échapper au profit de la jeune femme.

S'ensuit alors pour Shinkichi une succession d'événements dépassant l'entendement et qui vont bouleverser sa vie à jamais... 

En Gros : 

Si le graphisme réaliste et brusque, au rendu vif et rêche, à l'encrage sombre et inquiétant, n'a pas évolué depuis le premier tome, le découpage des chapitres quand à lui, a pris un tournant pas toujours heureux. Cette fois, le récit cherche à se diriger vers le passé des protagonistes, au travers de flash-back certes intéressants, mais pas toujours bien intégrés au fil de l'histoire. 

On se retrouve donc, sans raison particulière, tant dans la jeunesse de Toyoshiga, que dans celle de personnages inconnus ayant habités autrefois le marais de Kasane, dont personnellement j'ai encore du mal à faire le lien avec les personnages principaux. Alors oui, la fin est en adéquation avec ce qu'il se passe tout au long des deux volumes, mais certaines explications restent bancales et ne suffisent pas à expliquer le pourquoi du comment de cette malédiction. Certains aspects du récit paraissent gratuits et inutiles, et le lecteur devra accepter de ne pas obtenir toutes les réponses, ainsi que d'être bousculé dans sa lecture par l'étrange intervention des chapitres flash-backs. 

« Kasane » reste cependant un de ces récit d'horreur fort et bien dessiné qui marqueront les esprits tant par l'ambiance que par le drame que vivent les personnages, impuissants à modifier un destin dont ils sont au final les esclaves... 

Note : 3 / 5
Editeur : Kana
ISBN : 9782505 008484
Prix : 15 €

jeudi 24 juin 2010

Momoider... Force Rose, go !!!

Et hop, un nouveau titre du prolifique Tôru Fujisawa, l'auteur de « GTO », qui après avoir exploré en long et en large la vie d'un prof racaille, nous avoir fait découvrir la terrifiante puissance de feu d'une jeune fille surentraînée avec « Rose Hip Rose », et une invasion de démons dans Tokyo avec « Tokko », nous reviens cette fois avec un récit en un volume d'une héroïne faisant partie d'un groupe de... sentaï ! ( Mais si, vous connaissez « Bioman » et les « Power Rangers » non ? Ben voilà, c'est ça un sentaï, en gros...). Oui oui, vous avez bien lu... « Momoider », le tout nouveau sentaï japonais, débarque donc chez Pika, tout de rose vêtu... 

L’histoire : 

Momo Sakura est une jeune femme de tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Elle s'achète des ceintures amincissantes qui ne marchent pas, joue aux jeux vidéos quand elle s'ennuie, s'enquille son bol de ramen à midi et, quand sonne son vibreur... se transforme en Momoider rose pour sauver Tokyo des créatures mutantes à la pantomime ridicule de l'infâme général et sa société KKK. 

Sauf que Momo est aussi sacrément tête en l'air. Elle est balèze certes, mais la jalousie entre certains membres de l'équipe, toujours sous les feux de la rampe, et les autres moins connus, est prétexte à moult complots sournois. Mais pour participer à cela, encore faut-il que Momo arrive à temps sur les lieux du combat. Et prendre le métro en tenue de Momoider n'est pas simple. Ni y aller en scooter... Et après, certains s'étonnent qu'ils soient classés bon derniers dans les sondage de popularité... Mais Momo est bien décidé à donner le meilleur d'elle-même, pour vaincre le terrifiant KKK ! 

En Gros : 

Ah enfin, je me désespérais que Fujisawa nous sorte un jour une histoire qui ne soit pas premier degré et qui renouvelle un peu ce qu'il avait l'habitude de nous pondre ! C'est chose faite avec « Momoider », qui nous présente un aspect du folklore populaire japonais que les éditeurs français n'ont jamais abordés en manga : les sentaïs. Et là aussi, chaque chapitre raconte une journée de Momo, et toutes les gaffes possible et inimaginable qu'elle parvient à faire en l'espace de quelques heures. C'est frais, c'est rigolo et c'est très con ! Quand aux adeptes de fan service, ils y trouveront leur compte, les Momoider étant généreusement pourvues d'attributs ne gâchant rien au récit...

Et le récit n'a justement pas le temps de s'étioler, puisque « Momoider » est un one-shot grand format doté d'une vraie fin. Le graphisme de Fujisawa, toujours semi-réaliste, n'a pas réellement bougé depuis « GTO » et « Rose Hip Rose », ce qui ne déstabilisera pas ses fans. Les filles sont toujours sexy, chaque personnage possède son archétype graphique et psychologique propre permettant une identification rapide par le lecteur. On regrettera seulement que d'une série à l'autre, l'auteur nous ponde toujours les même héros et les même filles, mais bon...

Au final, « Momoider » est un manga « moyen+ » plutôt sympathique, assez en tout cas pour qu'après les daubes sorties ces dernières semaines, vous puissiez investir sans trop de risque dedans. Et puis il n'y a qu'un volume, c'est donc tout du bon ! 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Pika
ISBN : 9782811 602581
Prix : 12 €

mercredi 23 juin 2010

Le voyage de Kuro... Forest, Kuro !

La collection Made In de l'éditeur Kana nous propose cette fois un titre qui change radicalement de ce qu'ils avaient l'habitude de nous présenter. On pourrait même se demander si ce manga n'aurait pas sa place dans une de leur collection shojo, seinen ou dark. Car « Le voyage de Kuro » ne se différencie pas vraiment des mangas plus classiques. Alors pourquoi la collection Made In, habituellement réservée aux ouvrages plus intimistes ou élitistes ? C'est ce que nous allons tenter de comprendre... 

L’histoire : 

Kuro est une étrange voyageuse itinérante, sans attaches, sans origine, et apparemment sans buts. Sa vie, elle la passe à voyager à travers le vaste monde, rencontrer des gens et tenter de résoudre leurs problèmes. Oui mais voilà, Kuro se balade aussi avec un énorme cercueil sur le dos, ce qui ne laide pas vraiment à de grandes démonstrations de sociabilité. Ajoutez à cela une certaine timidité et une véritable maladresse dans sa communication et vous comprendrez que les quiproquos sont vite arrivés.

Cependant, tout cela n'empêche pas Kuro de continuer d'avancer, et de poursuivre son étrange et mystérieuse quête... 

En Gros : 

Bon, je n'ai pas de chances avec les mangas ces derniers temps, je ne tombe que sur des titres aguicheurs mais totalement imbuvables au bout de quelques pages de lecture. Et c'est exactement ce qu'il s'est passé avec « Le voyage de Kuro ». D'abord séduit par le graphisme, j'ai rapidement déchanté. Comme quoi un beau dessin ne fait pas tout. Et c'est justement le problème de ce manga : tout est basé sur le dessin dont le design, proche d'un « Zelda » pour Nintendo DS ou d'un « Digi Charat », mêle une aspect naïf/dark assez pénible à la longue et dont les japonais semblent véritablement friands. Le dessin est sympa en soit, mais pas véritablement novateur. On peut reconnaître cependant que l'auteur possède son propre style, ce qui est une bonne chose dans ce milieu foisonnant de clones à tout va.

Mais au niveau de l'histoire, ça pêche sec. Le prétexte du récit poétique est souvent mis en avant par l'éditeur qui cherche à justifier une absence totale de scénario. Car ici, pas de point de départ, pas de but ou de destination finale. On nous parle de quête, mais on ne sait pas de quoi il s'agit. Quand à la psychologie des personnages, inutile de la chercher. Ce sont des mous qui subissent et aident les gens plus par charité que par une réelle motivation les lient à leur but ou leur quête. Et ne parlons pas du découpage, en gaufrier parfaitement égal, mais au sens de lecture « en colonne », n'aidant pas le lecteur à se sentir à l'aise.

Bref, « Le voyage de Kuro » est un manga totalement vide, loin de l'onirisme prétendument mis en avant, et effroyablement cher pour ce que c'est. Personnellement, je ne vois aucune justification pour le faire passer dans l'onéreuse collection Made In, et il y a fort à parier que la pilule serait mieux passée si ce manga avait été publié dans un format plus standard. A éviter. 

Note : 2 / 5
Editeur : Kana
ISBN : 9782505 007289
Prix : 12,50 €