lundi 31 mai 2010

Bon mots & phrases assassines... seul le ridicule tue !

Voici un petit recueil fort sympathique qui risque d'en intéresser plus d'un, car non seulement la forme attirera votre œil et votre convoitise, mais son contenu, en plus de vous permettre d'enrichir tant votre vocabulaire que votre phrasé, vous donnera un petit aperçu de ce que donnaient les duels de rhétorique dont les personnes éduquées de l'époque étaient véritablement friandes...

Si « Bons mots & phrases assassines », avec son format carte postale, ne paie pas de mine, sa couverture matelassée et grimée tel un ouvrage du temps des lumières en dit long sur ce qui vous attend. D'ailleurs, le titre de la collection «  Esprit XVIIIème » des éditions du Chêne ne vous prend pas en traître : vous tenez dans vos mains un excellent et magnifique petit recueil des plus belles phrases et mots d'esprits d'une époque où, alors que les duels au premiers sangs étaient interdits, ne pouvaient plus se faire qu'au dernier mot ( Merci Monsieur Ayrolles – Lisez « De cape et de Crocs », Ed. Delcourt, vous comprendrez la référence...).

Vous retrouverez donc en parcourant ses pages au papier jauni et à la tranche dorée nombre de bons mots qui ont fait l'histoire, ont détruit des réputations ou en ont bâtis d'autres. Chamfort, Casanova, Cousin D'avallon, Saint-Simon, ne sont que les plus célèbres des auteurs de ces piques verbales, et que les amateurs du film « Ridicule » connaissent forcément. 

« Bons mots & phrases assassines » et un de ces petits recueils amusant et instructif que vous ne vous lasserez pas de lire et de relire, et je paris que vous vous surprendrez à ressortir certains de ces bon mots en soirée, faisant rejaillir un instant une ambiance d'acide légèreté qui régnait dans les salons des personnes bien nées... 

Note : 4 / 5
Prix : 15
ISBN : 9782842 779733
Editeur : Chêne

jeudi 27 mai 2010

Invincible vol 04 ... Kaboum !

Houuuu, encore un super-héros qui débarque dans la jungle éditoriale du comics... Oui mais quel super-héros : « Invincible » ! Quoi ? Vous n'en avez jamais entendus parler ? Je crois qu'il est temps d'y remédier, car si il y a bien un comics à posséder, c'est celui-là... 

L’histoire : 

Mark Grayson est à l’âge de l’adolescence, âge où l’on se transforme en adulte… et dans son cas, âge ou se réveillent ses pouvoirs de super héros, hérités de son père. Car ses super pouvoirs sont une affaire de famille depuis un long moment, et son père est régulièrement appelé loin de son foyer pour régler des problèmes particulièrement difficiles, et passe même des mois en mission à l’autre bout… de la galaxie ! Sa mère, une femme tout ce qu’il y a de plus ordinaire, s’était habituée à avoir une vie de famille plutôt éclatée, mais le fait que son fils devienne à son tour un super héros ne lui fait pas particulièrement plaisir, bien qu’elle essaie de cacher ses sentiments sous un masque de routine et d’acceptation. 

Mark va alors rejoindre un groupe de jeunes super héros récemment formés pour accomplir diverses missions, et sa manière d’agir se révélera beaucoup plus réfléchie que celle de son père. Mais les choses se corse en l’absence de ce dernier, lorsqu’un de ses ennemis séculaire revient attaquer la terre… 

Dans le volume 04 :

Mark entre enfin à la Fac ! Comme si il avait, en plus de sa vie déjà agité de super-héros, besoins de complications supplémentaires dans sa vie de tous les jours, le campus va être pour lui un horrible piège où vont se confondre vie amoureuse tumultueuse, protection de ses amis et, par extension, de son identité secrète, tout en suivant le cursus d'un étudiant moyen en défendant à ses heures perdue la terre... Vaste programme...

Mais dans la galaxie voisine, Allen l'alien ne va pas faire que des heureux lorsqu'il va mentionner dans son rapport le retournement d'un Viltrumite contre son conquérant de peuple, et va mettre très sérieusement sa vie en danger. Ces derniers semble avoir infiltrés le conseil, et Mark va payer cher sa sécession... Et pendant ce temps, un nouvel arrivant très imbu de son Q.I. fait une apparition remarquée en cours, le genre d'étudiant un brin malsain qui n'a pas des idées très nettes et qui va très bientôt faire parler de lui... 

En Gros : 

Plutôt loin des comics classiques, avec ses phrases chocs, ses mises en pages éclatées et ses poses charismatiques, « Invincible » s’inscrit dans la ligne des comics limite underground, cherchant plus à séduire par leurs concept et leurs thèmes abordés que par un graphisme jeune, dynamique et mille fois déjà vu. « Invincible » pourrait graphiquement correspondre à un style « neo retro », style de dessin typique des affiches américaines des années soixante avec un traitement moderne. Il en ressort un style propre, efficace et sans fioritures permettant au dessin de servir l’histoire plutôt que le contraire.

Les histoires développées sont particulièrement originale, et on n’arrête pas de se faire surprendre par la chute alors que la mise en place des thèmes est on ne peut plus classique et déjà vu. Je vous laisse le plaisir de découvrir la conclusion du combat de Mark lorsqu’il va combattre dans le volume I l’ennemi de son père en son absence, mais vous pouvez me croire sur parole, c’est extrêmement surprenant et le ridicule de la situation risque de soumettre vos zygomatiques à une douloureuse tentative d’endurance. 

Bref, que du bon dans « Invincible » qui a réussi le pari de maintenir sa qualité narrative et graphique au fil des tomes. A lire d’urgence ! 

Note : 4 / 5
Editeur : Delcourt
ISBN : 9782756 022741
Prix : 14,95 €

mercredi 26 mai 2010

L'île panorama... Le pays où la vie est moins chère...

C'est une nouvelle adaptation de roman en manga que nous propose Sakka, un roman d'un auteur plutôt célèbre sur l'archipel, Ranpo Edogawa. Le dessinateur, Suehiro Maruo, a donc choisi d'adapter « L'île panorama », originellement publié en 2008. A mi chemin entre enquête policière et fantastique, « L'île panorama » est un one-shot plutôt intriguant... 

L’histoire :

Il est un écrivain raté qui rêvait d'une vie meilleure. Cet écrivain aurait tout donné pour réaliser ses fantasmes les plus délirants, pour que le monde réel accueille ce qui serait la plus grande de ses créations : une île paradisiaque, personnification de sa vision de l'Éden, inspirée des romans de Edgar Allan Poe, son auteur fétiche. Cet écrivain, Hirosuké Hitomi va alors voir sa vie changer du tout au tout avec la mort d'un de ses amis d'enfance. Leur ressemblance était telle que beaucoup de gens les croyaient jumeaux. Mais il y a plus : son sosie est aussi l'héritier d'une fortune colossale... 

Hirosuké, apprenant la nouvelle, va plonger dans un délire pervers et monstrueux : il va prendre la place du mort et retourner parmi les vivants afin d'utiliser sa fortune pour réaliser ses rêves de grandeur. Mais pour cela, il va devoir organiser sa mort en tant que Hirosuké, pour renaître sous les traits de Komoda. Sa connaissance du personnage va l'aider dans son entreprise, et il décide de ne rien laisser au hasard. Seul problème en vue : la veuve de Komoda, qui connaît forcément des détails que Hirosuké ignore... 

En Gros : 

Pour une fois, il n'y a pas vraiment besoin de connaître l'œuvre originale pour profiter pleinement du récit. « L'île panorama » tient en un seul volume, et Suehiro Maruo a plutôt bien adapté l'œuvre, vu que l'on ne sente pas de ralentissement, ni de trop grandes accélérations. A mi-chemin entre le thriller noir et le fantastique, « L'île panorama » nous montre un personnage à l'égo délirant cherchant à maîtriser à tout instant les événements pour que la situation ne lui échappe pas. Constamment en danger, Hirosuké/Komoda se méfie de tous et de tout le monde, sacrifiant tout pour son rêve. Mais les recoins sombres de son âme se font jour au travers de la réalisation de lîle, et au fur et à mesure que la veuve de Komoda se rend compte de la vérité... 

Le dessin est typé réaliste, au trait clair, très inspiré art nouveau. On sent presque l'influence de Mucha, tant dans le chara-design que dans l'agencement des cases, dont l'agencement est très... floral... l'amateur d'art trouvera d'ailleurs nombre de références à des tableaux de maîtres disséminé çà et là. 

« L'île panorama » est en fait une sorte d'ovni qui se tient, mais qui laisse cependant un goût mi-figue-mi-raisin. Ni génial, ni catastrophique, ni beau, ni laid, bref... Un ouvrage que l'on peut laisser passer sans honte aucune, à moins d'être particulièrement curieux. 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Sakka
ISBN : 9782203 028869
Prix : 13,50 €

lundi 24 mai 2010

Hanako... existe avec des fantômes !

Qui n'a jamais entendu parler de ces étranges et effrayantes histoires d'horreur contemporaines, où des alligators géants hanterais les égouts de New-york, où Bloody Mary apparaîtrait en face de vous si vous répétez cinq fois son nom à minuit devant un miroir, ou bien encore la jeune fille fantôme qui pleure dans les toilettes des filles, et qui attaquerait les écolières sans défenses... Et bien, si vous aussi vous êtes effrayés par ces légendes urbaines, faites donc un tour à « L'agence Asô », là on vous prendra au sérieux. Car avec « Hanako », les légendes urbaines sont peut-être plus réelles que vous le pensez... 

L’histoire : 

Kanaé Hiranumane pensait vraiment pas un jour devoir faire appel à une agence de détective spécialisés dans... les légendes urbaines ! Et pourtant, tout à commencé par une soirée entre fille où, justement, l'histoire de « l'homme sous le lit » venait d'être évoqué. C'est alors que, au moment de s'endormir, une sorte d'angoisse commence à l'étreindre. Et si cette histoire était vraie ? Elle ne croyait pas si bien dire. Depuis, elle n'arrive plus à fermer l'œil, et cherche une solution à son problème. Mais grâce à une recherche sur le net, elle a peut-être enfin trouvé la solution à ses problèmes... 

« L'agence Asô », sous sa dénomination classique offrant tous les services des agences de détectives privées, est aussi experte en éradication de « Fables ». Les « Fables », ce sont justement ces légendes ou croyances qui ont pris corps dans le monde réel tant sa victime est convaincu de son existence. Le problème est qu'un esprit parasite réellement le monde réel via la brèche ouverte par la fable. Et le rôle de Daisuke Asô est justement de convaincre la victime que la fable n'existe que dans son imagination... Dur travail, surtout quand on sait que Daisuke est, lui aussi, hanté par des fables... 

En Gros : 

Derrière sa couverture on ne peut plus anonyme et un titre peu amène, « Hanako » est finalement un manga plein de surprises. Je dois vous dire qu'au début, en lisant le pitch, j'ai eu très peur : « Encore une histoire de chasseur de fantômes... Bon, voyons quand même »... Je ne vous raconte pas la motivation. Bref... c'est justement à la lecture que j'ai eu l'agréable surprise de découvrir un manga qui renouvelait enfin le genre du chasseur de fantôme.

Toute l'originalité de « Hanako » tient dans les fables et leurs conditions d'apparition et de destruction. Le héros n'est qu'un guide, et la victime doit obtenir par elle-même la clef de sa libération. Pour une fois, le héros n'est pas un chasseur doté de pouvoirs surpuissants exterminant à tout va au moyen de techniques dévastatrices, non, tout est dans l'apprentissage de l'autre et l'acceptation de ses défauts. 

Graphiquement, le dessin ne casse vraiment pas des briques. Beaucoup de maladresses, quelques prises de vues bancales, mais une fois que l'on est pris dans le récit, on oublie totalement ces petits défauts. Le dessin est vif, bardé de noirs et de trames sombres et inquiétantes, rendant oppressante l'ambiance de nos investigateurs de l'étrange.

Bref, si le dessin avait été mieux maîtrisé, ce titre aurait vraiment fait un carton. Mais, amateurs d'enquêtes autant horribles qu'originales, ne vous laissez pas rebuter par le trait peu assuré du dessinateur et laissez-vous emporter par ces histoires dignes des meilleurs épisodes de « X-files » ! 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Sakka
ISBN : 9782203 026698
Prix : 6,95 €

mercredi 5 mai 2010

Hammer session vol 08... Et ca continue, encore et encore...

Si vous aussi vous souffrez d'une manière ou d'une autre d'actes vils de la part de camarades ou collègues de bureaux, alors peut-être avez-vous besoin de l'aide de Hachisuka et de ses formidables et très efficaces « Hammer sessions ». Loin de rendre la justice à votre place, il vous donnera une leçon de vie vous permettant de vous dépasser pour régler vos problèmes apparemment insolvables. Mais nous ne sommes désormais plus très loin de la fin de ses aventures, alors c'est le moment ou jamais de se pencher une nouvelle fois sur cette série encore trop méconnue... 

L’histoire : 

Hachisuka est sûrement le plus gros escroc que la terre n'ait jamais portée. Et le plus doué aussi, car malgré son jeune âge, celui-ci a à son actif plus d'arnaques que personne ne saurait en faire durant toute sa vie. Il est donc conduit en prison afin de purger une peine bien méritée. Mais en chemin, le fourgon pénitentiaire subit un accident de la route, permettant à Hachisuka de se faire la malle, accompagné d'un homme de la pègre en cours de repentance, une sorte de tonneau humain nommé Goro Imamura. 

Ensemble, ils trouveront refuge au sein d'un collège, mais seront rapidement débusqués par le proviseur. Apprenant leur véritable identité, et surtout qu'ils se sont évadés, le proviseur décide, contre toute attente, de leur offrir l'opportunité d'échapper à leurs poursuivants, en échange d'une aide que seule le jeune escroc serait à même de fournir : régler les problèmes des élèves perturbateurs. Hachizuka accepte avec joie, et prend alors la place d'une jeune professeur récemment tombé en dépression,qui va le loger et lui filer d'appréciables coups de mains. Hachizuka va alors mettre au point une méthode pédagogique redoutable, les « Hammer sessions », durant lesquelles il va arnaquer ses élèves et leur donner de vraies leçons de vies, leçons qui vont leur faire comprendre que le monde n'est pas aussi noir qu'ils le croyaient.. 

Dans le volume 8 :

Goro semble dépassé par les événements. Il a voulu aider un élève du collège à se débarrasser de l'influence d'une mère un peu trop présente dont le tempérament, totalement écrasante, empêche le jeune adolescent de s'épanouir. Du coup, Hachisuka est confronté à un adversaire de taille, doté d'une fortune et d'un réseau de connaissance auquel il n'avait encore jamais eu à faire. Il faut dire que le pouvoir de nuisance de cette mégère de bonne femme est véritablement effrayant. Mais Hachisuka n'a pas dit son dernier mot, et va devoir jouer un bluff de très haut niveau pour pouvoir s'en sortir... 

En Gros : 

On a du mal à le croire, mais chaque volume réussit à se renouveler sans tomber dans la facilité ou la redondance scénaristique. Et désormais, les compagnons de Hachisuka commencent à prendre une place certaine dans le récit, amenant un nouveau souffle aux « Hammer sessions » du professeur arnaqueur. 

Le dessin est toujours très rond et tout en mouvement, jouant avec les déformations pour accentuer l'effet humoristique de certaines scènes, parfois caricaturales, mais rarement vulgaires. On regrettera cependant les quelques erreurs de raccourcis ou d'anatomie semées çà et là, mais dans l'ensemble, on ne s'en aperçoit même pas tant on est pris par le récit. 

Bref, « Hammer sessions » reste une petite série sympathique, qui n'est certes pas révolutionnaire, mais qui se lit avec un réel plaisir et qui vous fera passer un très agréable moment. 

Note : 3,5 / 5
Editeur : Pika
ISBN : 9782811 602574
Prix : 6,95 €

mardi 4 mai 2010

Deus ex machina... laver !

Il y avait bien longtemps que je n'avais pas eu entre les mains de manga traitant de steampunk ! Mon dernier souvenir en la matière remonte à... à... ben à « Steamboy », de Otomo, et au cinéma encore... Bon, là il s'agit de « Deus Ex Machina ». mais même avec un titre pareil, on est quand même loin de la qualité tant graphique que narrative d'un Otomo. Bel essai, mais... 

L’histoire : 

Lorsque la guerre engendre la constructions de machines de destructions qui échappent à tout contrôle une fois le conflit terminé, ça fait désordre. Pour cela, une entité, le Bureau Impérial d'Engins à été créée afin de combattre, puis détruire ces monstres mécaniques. Et Machina, une jeune femme froide et sans aucun scrupule, est leur meilleure agent. Secondée par Deus, un de ces appareils d'assaut regardé aujourd'hui avec peur et dédain, elle nettoie le pays sans états d'âme... Jusqu'à ce que son chemin croise celui de Luke, un jeune homme faible et geignard en quête de revanche. Refusant de s'encombrer d'un tel boulet, Machina le refoule, mais Luke s'obstine. Machina décide alors de se servir de lui durant ses propres missions, jusqu'à ce qu'il devienne assez fort mentalement et physiquement pour lui tenir enfin tête... 

En Gros : 

Bon, ben on est loin du manga qui fera date. Certes, l'univers steampunk peut être quelque chose d'attrayant, d'innovant et amener une certaine originalité, mais on est loin du souffle épique ou créatif que l'on est en droit de s'attendre d'une série doté d'un tel titre. Le monde n'est que très sommairement évoqué, et l'on comprend que la guerre a fait des ravages, mais la chasse aux robots et/ou aux méchants qui les exploitent est navrante de banalité et simplement prétexte à amener une galerie de personnages du côté des gentils tenant plus d'une démonstration de chara-design ne correspondant pas à l'univers que de protagonistes réellement utiles et logiquement intégrés. Seule Machina s'en sort avec une psychologie intéressante et changeant des canons habituels.

Le dessin de Wataru Karasuma est certes sympathique, tout en trait vif, fort, mais ne marque pas plus les esprits que ça. Il faut dire que l'univers, qui aurait du sonner naissance à un graphisme fort et marquer de son empreinte les planches, n'est pas au rendez-vous. C'est vraiment dommage car l'auteur avait pourtant toutes les clefs en main pour parvenir à faire de « Deus Ex Machina » un titre fort.

Vous l'aurez compris, « Deus Ex Machina » est un manga qui certes se laisse lire, mais se laisse aussi vite oublié qu'il a été lu. A n'acheter que si vous ne savez pas quoi faire de votre argent. 

Note : 2,5 / 5
Editeur : Soleil
ISBN : 9782302 011403
Prix : 6,95 €